— Nathaniel ; L'imagination n'est que la porte qui mène à la réalité .

Il était un fois moi, Nathaniel Prël’Doris. Je suis né dans une famille sans histoire, banale mais une belle famille tout de même. Ma mère était douce et aimante, toujours prête a consoler son seul et unique fils, moi. Père lui était un peu plus dur mais n’est-ce pas là le rôle d’un père ? Il tenta de me forger un caractère qui me ferait tenir face à la dure réalité de la vie et me réprimait quand il le fallait. Je n’avais ni frère, ni sœur, ni tante, ni quoi que se soit d’autre. Il n’y avait que Père, Mère et moi dans cette maison qu’ils avaient durement acquise. Enfant, je me revois encore parfaitement. Moi, petit cancre rêveur et incompris au idéos démesurés et à la créativité sans pareille. J’avais cependant un vrai don en dessin d’après mes professeurs d’art appliqué. Je dessinais tout est rien, des êtres, des créatures n’existant nul par ailleurs que dans mon cœur et dans mon esprit... Certaine création étonnait, d’autre effrayait et d’autre encore faisait sourire. C’est pourtant à cause de ce talent que tout à commencer. J’ai fini par être rejeté à cause de mes « bizarreries » et mon côté rêveur s’en est considérablement développé. Dans mes songes personne ne me jugeait ! C’était mon petit paradis en enfer.

La nuit de mes 16 ans, j’ai fais un rêve étrange et incompréhensible. Je me voyais sur le rebord d’un chemin, observant l’horizon et puis soudainement je me sentais plus fort, je me sentais soutenu par quelqu’un ou quelque chose. Et après quelques secondes, j’entends derrière moi un froissement bizarre, comme un oiseau qui prend son envol. Je n’ose pas bouger mais je n’ai pas peur, au contraire. La seconde d’après, un cri strident mais élégant déchire le ciel dans mon dos. Je me retourne alors pour te faire face et a peine mes yeux ont-ils rencontrés les tiens que tu disparais. Dès lors je me réveille et chaque soir tu apparais dans mes rêves, quels qu’ils soient. Peu de temps après je reçois ce sceptre devant chez moi, sans savoir de qui il vient. Sur une carte est juste dessiné une plume verte, semblable a celle de l’oiseau de mes rêves... La vie continue jusqu’à mes 18 ans.

Pour fêter mes 18 ans, père m’avait fait tatouer l’oiseau de mes rêves sur tout le dos. Les ailes se repliant sur mes côtes et mes avants bras. J’avais certes souffert mais j’étais fier de le porter. Il avait eu cette idée en me regardant souvent dessiner cet animal sortit de mes rêves. Le sceptre me quittait de moins en moins souvent même si je passais pour un idiot au yeux des autres avec. Cependant, étrangement je me sentais en sécurité avec lui alors je le gardais près de moi tout simplement. Les études ne me passionnaient guère surtout que mes notes étaient de très loin désastreuses, je m’ennuyais en cours, je ne trouvais pas ma place dans ce monde-ci. Puis Serah est apparu. Elle c’est mise à côté de moi en sachant pertinemment que j’étais « bizarre » et nous avons fait connaissance. C’était une première pour moi en tout point puisque je n’avais jamais eu de véritable « amis » dans ma vie. Mais Serah ne me jugeait pas et appréciait à leur juste valeur mes œuvres. Elle a rapidement pris la place de sœur dans mon cœur...

Serah et moi nous parlions depuis des heures déjà de notre passé commun, de notre enfance. Nous étions bien loin de la ville et de toute population, il n’y avait qu’elle, la nature et moi. Pourtant, en cinq secondes tout se chamboula. Des cristaux bleus apparaissaient de part et d’autre de notre chemin. Terrorisés, nous nous rapprochions l’un l’autre en un geste défensif futile. Puis il apparu. Cet oiseau...
- Tu m’as oublié Nathaniel.
- Non. Bien sûr que non !
- Tu m’as oublié et tu as oublié qui tu été. Elle t’as fait oublier...
Il avait tourné ses yeux d’émeraudes vers Serah qui tremblait de peur. J’avais suivi le mouvement sans réfléchir puis m’étais de nouveau tournée vers l’oiseau.
- Te souviens-tu seulement de mon prénom, invoqueur ?
- Ton prénom ? Invoqueur ? De quoi parles-tu, tu sors seulement de mon imagination !!
J’avais crié, m’emportant à la fin de ma phrase et lui, il avait hurlé et avait fait un pas en arrière comme si je l’avais blessé physiquement. Je ne comprenais rien à rien. Serah restait silencieuse, en même temps que pouvait-elle dire ?
- Je vois.. Dans ce cas, je vais retourner au chaud et tu devra travailler dur si jamais tu veux me revoir un jour. Sache seulement que à partir d’aujourd’hui ton pouvoir est éveillé.
- Je suis un humain pas un super héros, oiseau !
Il prit un air énervé et approcha sa tête – énorme à côté de moi – à quelque millimètres de la mienne.
- Essaie de te souvenir de mon prénom Nathaniel, je ne supporterais pas longtemps que tu me surnomme ainsi ! Il soupira et repris d’une voix plus calme. Travaille dur si tu veux maîtriser toute la subtilité de l’invocation et lorsque tu sera prêt, appelle moi petit homme.
- Je ne comprend franchement rien mais euh... D’accord.
Il sourit et dit une dernière phrase avant de disparaître.
- Je m’excuse d’avance pour la douleur qu’occasionnera ma disparition et de la douleur qui suivra. Car lorsque je serais rentré, je ne pourrais plus filtrer ton pouvoir. Pardonne moi...
Je ne comprenais rien et me demandais ce qu’il voulait dire par là alors qu’il se transformait en une masse brumeuse. Il se dirigea vers mon dos, mon rythme cardiaque accéléra.

La masse brumeuse déchiqueta mon haut, j’avais l’impression de recevoir des coups de fouet sans pause. J’ai hurlé et Serah c’est éloigné de moi, tant mieux je ne souhaitais pas la blesser. Pire encore la tuer, je ne connaissais rien de mes « pouvoirs ». La masse brumeuse s’insinuait dans mon dos, dans mon tatouage ! La douleur était atroce, c’était comme si des flammes me léchaient le dos ou de la glace qui me mordaient. La sensation était abominable mais il avait dit qu’il été désolé alors je ne pouvais pas lui en vouloir. Ce n’était pas sa faute. Une fois entièrement en moi ma vision des choses changea du tout au tout.

La douleur de mon dos se calma mes une violente douleur me prit à l’œil gauche. Je me recroquevilla sur moi-même en hurlant. Mon œil devenait jaune et animal... Et je sentais que je ne contrôlais plus rien, quelque chose me disait que l’oiseau n’y était pas pour rien. La douleur s’estompa alors qu’une bien plus douloureuse se profilait à l’horizon... Une fois que mon œil fut de nouveau normal, je sentis une bouffé de pouvoir m’envahir. « Je m’excuse d’avance pour la douleur qu’occasionnera ma disparition et de la douleur qui suivra. Car lorsque je serais rentré, je ne pourrais plus filtrer ton pouvoir. » Ses mots cognaient encore dans ma tête alors que je perdais connaissance en voyant des tonnes de choses qui m’avaient traversés la tête durant toute ses années. Créatures, objets, minéraux, armes, tout... Puis le noir.

A mon réveil, il n’y avait plus rien mis à part le corps inerte de Serah a quelque pas de là. Je la pleura longtemps, du moins autant de temps que je l'avais pu. Par la suite, je suis rentré chez moi avant que les autorités n'arrivent et ne me demande ce qui c'était passé. Je ne le savais pas mais une chose était sûre, c'était sans doute de ma faute... Une fois rentré, quelque minutes après je recevais une lettre d'une certaine académie. J'avais besoin de me faire discret, de me noyer dans mon chagrin et de comprendre ce soit disant « pouvoir ». Je devais au moins le faire pour Serah, pour découvrir la vérité. Je décida donc de tenter et suivis le directeur de cette académie...