[suite] -> Une journée bien étrange...

« Et ben enfin ! »

M’écriais-je. Mais je savais qu’il ne m’entendrait pas. Il était couché sur le canapé, toujours dans l’inconscience. Sommeil profond ou pas ? Aucune idée. Comment on en est arrivé là ? Vous avez l’impression d’avoir loupé un épisode depuis la fois ou nous étions dans le parc, qu’il s’est évanoui ? Et ben oui. Je ne vous l’ai pas raconté. Ce que je vais faire...


Il s’était évanoui donc le matin. Et lorsque j’avais capté qu’il ne se réveillerait pas de sitôt, j’avais décidé de le transporter jusqu'à mon appartement. Mes gardiens m’avaient aidé. Enfer a contrecœur. Eden dans l’indifférence la plus complète. Je ne vous expliquerais pas comment je l’ai transporté. C’est bien trop compliqué. Mais le résultat était là. Il était arrivé à bon port. Lors de la traversé de la ville, je peux aisément vous avouez que plusieurs fois mon cœur s’est emballé, que j’ai failli faire demi tour. Mais Eden m’a soutenue moralement, m’a calmé et m’a réconforté. Devant mon appartement, impossible de retrouver mes clés. J’ai fouillés toutes mes poches. Et comme une idiote j’ai même vérifié sous le paillasson d’entré. Rien ! Je commençais a m’affolais dans Enfer m’a signalé que les clés étaient accroché en collier a son cou. Je soupirai. Effectivement, un fil autour de son cou retenait les clés. Je détachais les clés, et ouvrit mon appartement. Là nous déposions Hisagi sur le canapé.

Et j’attendis un jour. La journée et la nuit. A ne pas dormir. A ne pas sortir. J’avais fermé l’appartement à clé. S’il y avait un gars détraqué qui rentrait je ne voulais pas qu’Hisagi soit impliqué. Surtout que depuis quelques temps les gens rentraient souvent chez moi sans mon accord... J’avais tiré une chaise pour moi, auprès d’Hisagi. J’avais fixé son visage pendant longtemps, guettant un moindre signe de réveil. Mais à présent des fourmillements se faisaient ressentir dans mes jambes. Je me levais, faisant les cents pas dans mon appartement. Je ne savais que faire. Eden était couché au pied du canapé et semblais dormir. Enfer se baladait librement dans l’appartement. Je n’avais personne a qui parler... J’avais les yeux baissés. C’est alors que je sentis un regard peser sur moi. La voix d’Eden s’éleva dans l’appartement :

« Tu pense que c’est réellement possible ? »
« De quoi ? »

Je la regardais. Elle avait ses grands yeux noirs fixés sur moi. Elle me répondit :

« Je lis dans tes pensées Shaïa’Na. Rien ne m’échappe. Je fais partie de toi autant que tu fais partie de moi... »

C’était de la triche ! Elle avait accès à tout ! Et moi, je ne pouvais pas connaître son passé. Ce qu’elle avait fait avant de venir a moi.

« Je répète, tu pense que c’est réellement possible ? »
« Et pourquoi pas ? »
« N’as-tu pas peur que cela se passe comme la dernière fois ? »

Je la fusillais du regard. Elle touchait un point sensible et remuait le couteau dans la plaie. Elle savait que je ne m’en étais pas remis.

« Tout est différent ! »

« Shaïa’Na, rien n’est différent. C‘est la même eau que tu bois, celle qu’on bu les dinosaures il y a des milliers d’années. »
« Stop ! »

J’avais haussé la voix. Non mais pourquoi elle continuait ? Je ne voulais plus en parler. Je lui jetai un regard noir et me détournai d’elle. Elle se tut. Je retournai m’asseoir après être allé me servir un verre d’eau. J’y trempai mes lèvres, pas vraiment assoiffée. Surtout a la pensées que cette eau était passé dans le ventre d’un dinosaure. Je fixai mon verre, regardant l’eau immobile. C’est alors que j’entendis un bruit. Je relevai les yeux. Hisagi venait de se retourner. Pour la première fois depuis que je l’avais amené ici. Je le regardais, un sourire sur les lèvres. Le réveil était-il proche ? Surement. Lorsqu’il commença a ouvrir les yeux, je m’exclamais :

« Et ben enfin ! »

Voilà ou sa a commencer. Voilà ou sa se termine... Je vous ai raconté l’épisode que vous aviez loupé. Etes vous contents ?...

Il se réveilla et lorsqu’il me vit il devint rouge. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Puis j’entendis un grondement. J’eus cru que c’était le tonnerre mais non, le ciel était bleu... C’était son ventre, ce qui me fit sourire, amusée. Je posais mon verre d’eau sur la table basse.

« Salut... Tu as dormi environ une journée... & non sa me dérange pas. Tu veux quelque chose à manger ? Mon répertoire de cuisine est très...Court mais bon, c’est mieux que rien... »

Oui, relativement court. Milk shake, steak haché-frites, steak haché-nouilles steak haché haricots... Et parfois tu poissons, mais sa c’était bien plus compliqué... Et souvent en entrée, concombre vinaigrette ou salade a la vinaigrette, toujours... Je me nourrissais que de cela. Et je me portais relativement bien... Sans attendre sa réponse, je me dirigeais vers la cuisine, en l’abandonnant dans le salon. Il pouvait me suivre s’il le souhaitait. Cela ne me dérangeait pas. J’ouvris mon frigo, sortant deux milk shake vanille. Tout simple. Je revenais dans le salon, lui en tendis un. Je lui souris et lui dis :

« Bon, ce n’est pas les mêmes qu’a Mc Do, mais je les trouve bien réussis... »

A nouveau je lui souris. Je continuai :

« Fais comme chez toi, sa me dérange pas. Dis moi également ce que tu veux, je te le ferai, même si sa prends un peu de temps... »

Je suis une ignarde en cuisine, j’y peux rien. Je ne faisais que ce que j’aimais et j’expérimentais peu les autres plats. Alors bon... Je continuai sur ma lancée, mais changer de sujet :

« Enfer se balade dans l’appartement. Je pense qu’il reste dans ma chambre... Ne t’en fais pas, il ne peut pas rentrer dans le salon sans que je le sache. »

Eden, à ces mots se leva, trottinant et disparaissant dans le couloir. Elle avait également regagné ma chambre, me laissant seule avec Hisagi. Je portais ma paille a mes lèvres, aspirant un peu du liquide. Encore un changement radical de sujet :

« Je peux savoir pourquoi subitement t’es aussi gêné de me regarder ?... »

En fait non, je ne voulais pas savoir. Mais je me retins de le dire. Sinon la question me trotterait dans l’esprit longtemps. Je préférais éviter... Alors autant demander. Il me répondrais s’il le souhaiter. Je ne l’obligeais en aucun cas. Toujours maitre de ses choix...

Je marquais un temps d’arrêt. Immobile. Je le fixais. Il imaginait cela de moi ?...Je fus offusquée. Je détournais la tête, me rappelant de respirer. Je me relevais, retournant dans la cuisine. Dans un silence pire que la mort. Je me massais les tempes... Il m’avait imaginé ainsi ?... J’étais choquée... Eden me rejoins, se frottant comme un chat contre mes jambes pour attirer mon attention. Je m’accroupissais auprès d’elle, laissant ma main parcourir son dos, caressant sa fourrure. Un frisson me parcourut. « Il a été franc avec toi sans cacher la vérité. Soi en lui reconnaissante, sa n’as pas du être facile pour lui de te le dire... ». Je regardais la louve, me mordant la lèvre inférieure. Il fallait que j’y retourne. Elle avait raison. J’avais posé la question, il m’avait répondu. Si je ne voulais pas savoir je n’aurais pas du lui demander. Je souris à la louve, me releva et retourna dans le salon. Je m’assis sur le canapé a coté de lui, reprenant mon sourire. Comme si rien ne c’était passé. Comme si je n’avais pas posé la question.

« Tu as été franc avec moi... Je t’en remercie... Mais je doute qu’un jour tu me vois en sirène... Je ne sais pas nager... Et puis me balader la poitrine nue, non merci... »

Il ne savait que peu de moi. Donc, facile d’imaginer tout un tas de truc sur moi... Et puis s’il savait... Moi une image m’avait traversé l’esprit aussi, mais il y a plus longtemps. Une image que j’avais tenté d’oublier. Une image qui m’avait profondément gênée. Que j’avais tenté d’oublier. Nous deux, faisant une certaine chose... Je peux vous avouer que cela m’avait choquée et que j’avais eu honte de moi. Penser cela ? Venant de moi cela m’avais parut extrêmement étrange. Je le pris dans mes bras, pour le réconforter. Il semblait vraiment désoler d’avoir pensé à cela. Mais les rêves ne viennent pas de nous. Nous ne les désirons pas. Donc ce n’est pas sa faute. Je déposais un baiser sur sa joue et lui souris.

« C’est bon, t’en fais pas, je t’en veux pas. »

Etrange est un bon qualificatif. Il est impossible de me voir en colère, violente. Je pardonne tout. Mais je garde tout au fond de moi. Et si, un jour, la rage fais de moi sa compagne, mes loups seront là pour me calmer. Je suis pacifique. Et toute colère en moi sera dangereuse. La dernière fois, au lycée, un garçon avait voulu me manipulé. Me séparer de tous mes amis. Pour enfin me voir dépérir. Je m’étais acharnée sur lui. Je l’avais griffé au visage. Mordu au bras jusqu'à le faire saigner. L’avais giflée. Et lorsqu’il était au sol l’avait carrément battu, lui donnant des coups de pieds et de poings dans le ventre, le visage. Il avait failli décéder à l’hôpital. Mais depuis ce jour ci tous les autres savaient qu’il ne fallait pas m’énerver. Mais celui-ci avait vraiment cherché. Et il avait payé le prix fort. Lorsqu’il était revenu, quelques semaines plus tard, des traces de griffures maculaient son visage. Sur son bras dénudé on pouvait encore apercevoir les traces de mes dents. Sa lèvre qui avait explosé sous mes coups commençaient a peine a cicatrisé. Et lorsqu’il m’avait revu, il avait directement demandé à ce qu’on le change d’établissement.

Ma colère était aussi rare que destructrice. Et vu les dégâts que je pouvais causés, mes gardiens tentaient de tout faire pour préserver les autres. Aussi, j’étais habitué a ne pas m’énerver. A être pacifique. Moi, gifler quelque sans être en colère ? Impossible. Je ne frappais pas les autres par jeu. Et même, souvent lorsque je m’énervai, je m’isolais et pleurais. De rage. En attendant que sa passe. On pouvait encore voir les traces de griffures sur mes bras que je m’étais infligés lors de ces colères là. Je me blessais. Pour ne pas le faire a quelqu’un d’autre. Sur mes bras, les cicatrices de mes griffures. Des traces du passage d’un couteau. Oui, parfois j’y allais au couteau. Violente ? Non, je n’utilisais des armes que sur moi-même. Vous n’avez rien à craindre de moi...
« Tu t’es décidé ? »

Je parlais par rapport a la nourriture. Je n’allais pas le laisser mourir de faim tout de même ! Je repris mon milkshake, en avala quelques gorgées. Puis le reposa, l’interrogeant du regard. Sans que je m’en rende compte, Eden nous avais rejoins. Enfer nous observait depuis le couloir. La louve me demanda, sachant pertinemment qu’il ne comprendrait pas :

« N’oublie pas de lui dire.. Sinon je le ferais... »

Je foudroyais Eden du regard sur place. Mais elle soutint mon regard sans ciller. Elle continua :

« Non ce n’est pas toi. C’est elle. »

Elle me désigna du museau. Je me relevais, alla chercher un papier et un stylo. Je marquais :

« Héroïne ?
Imaginative ?
Sage ?
Adorable ?
Géniale ?
Idéaliste ?

Jeune ?
Eloquent ?

Salée ?
Utile ?
Idiote ?
Sublime ?

Agressive ?
Manipulatrice ?
Outrageuse ?
Unique
Rayonnante ?
Elégante ?
Utopique ?
Sérieuse ?
Emotive ?

Dirigeante ?
Envoutante ?

Terrifiante ?
Originale ?
Irréalisable ? »

Je posais le crayon et donnais le papier à Hisagi. Tout était expliqué. Sous forme mystérieuse. Evidemment c’était simple à trouver. C’était dur de l’avouer. Mais comme je ne lui avais pas directement dit c’était plus simple. Je déposais un baiser sur son front, mais pliai en deux le papier, lui intimant de le lire quand je ne serais pas présente dans la pièce.

« Tout est écrit dessus. Il faudra que tu sache décrypter, c’est tout, mais c’est assez simple.. »

Je lui souris, m’asseyant a nouveau a coté de lui. Eden vint poser sa tête sur mes genoux, me soutenant du regard. Elle m’indiquait mentalement que j’avais bien fait. Elle me fit un sourire canin. Puis se dégagea et recula, allant retrouver Enfer. Elle me dit tout simplement, comme dernière parole : « ce n’est peut être pas réciproque. » Au moins j’aurais essayé. Je lui souris, a nouveau et continuai :

« Ne le lis pas en ma présence. Je ne veux pas voir ton visage lorsque tu découvriras ce qu’il y a écrit. »

Je reportais ma paille à mes lèvres. Je savais qu’il brulait de savoir ce qu’il y avait écrit. Mais j’espérais qu’il attendrait, qu’il m’obéirait, au moins pour me faire plaisir. J’avalais a nouveau quelques gorgées, pour finir mon milkshake. Lorsque je sortais ma paille de ma bouche, je dis à Hisagi :

« Profite en.. »

Je me levais, pris également récipient qui était vide et alla dans la cuisine. Je pris tout mon temps là bas, peu pressé d’aller le retrouver. S’il avait compris le sens de mes paroles, il aurait ouvert le mot et l’aurait lu. S’il n’avait pas saisi... Et bien il attendait tout seul... Mais je pensais qu’il avait ouvert. Donc évidemment je prenais bien tout mon temps. Pour qu’il comprenne le sens caché et pour ne pas que je puisse voir son expression. Lorsque je revins, je n’osais pas croisé son regard, me contentant de venir me rasseoir a coté de lui A lui de reprendre la parole, moi je ne le ferais pas

Il me parla, puis me prit dans ses bras. « Boum, boum, boum... » Je continuai de l’écouter, les yeux perdue dans la vague. Je tournais la tête vers lui, voyant combien il était rouge. Je lui souris. Le prit également dans mes bras, enfouissant mon visage dans son cou. Je lui murmurais a l’oreille :

« Merci. »

Je m’écartai un peu de lui, toujours mon sourire sur les lèvres. Je déposais à nouveau un baiser sur son front. Puis j’entendis le long grognement d’Enfer. Il était de retour dans le couloir. Nous observant. L’air menaçant. Eden revint le voir, colla son poitrail au sien et le repoussa, l’empêchant de sauter sur Hisagi. Je pouvais aisément capter leur discutions. J’aurais pu la marquer mais cela m’importe peu. Tout ce qu’il y avait à savoir c’est qu’Enfer se retenait de nous bondir dessus pour nous séparé. Tandis qu’Eden le calmait, lui disant qu’il n’y avait pas de plus beau sentiment que celui que j’éprouvais pour Hisagi. Qu’il n’y avait rien à faire pour empêcher de faire battre mon cœur. Je continuais :

« L’amour est un long chemin... Je ne peux pas te guider, juste te conseiller... mais je t’aiderais, je te le promets...Je ne connais pas toutes les facettes de ce sentiments, ni même de la vie. Mais je te ferais découvrir ce que je connais... »

Je lui souris. Oui certes, j’avais déjà était amoureuse. Deux avant lui. Le premier, il n’était sorti avec moi que pour pouvoir frimer. Sa ne m’avait conduit a rien, a par a un cul de sac. Aussi nous nous étions séparés. Le second... C’était lorsque la malédiction m’était déjà apposé. Je ne vivais plus que pour lui. Je me levais le matin juste en espérant pouvoir le voir la journée. Et la nuit son image me hantait. J’avais eu le coup de foudre pour cet homme. Mais il n’était pas vraiment fréquentable. Il était du genre a braqué les supermarchés. Hélas. Nous avions échangés plusieurs regards. Nous étions proches tout en étant que des étrangers l’un pour l’autre. Un jour, en ville alors qu’il était en fasse de moi, de l’autres coté d’un chemin de faire il se fit haché par un TGV. Il avait voulu venir me rejoindre. Au moment où il était passé sur les rails, un train était passé. Et lui était passé en travers du corps.

Comparé à ce que l’on peut pensé je n’ai pas souffert de sa perte. Au moment où il est mort, je suis resté indifférente. Eden et Enfer qui étaient avec moi me renseignèrent. Il avait un don. Il était une sorte de cupidon. Et il m’avait tout simplement envouté. A sa mort le charme c’était levé. Et j’étais à nouveau réellement moi. Peut-on appeler cela de l’amour ? En quelques sortes. Car mon cœur s’emballé bel et bien quand il était près de moi, avant. Mais ce n’était pas le vrai. Victime d’un charme je l’avais trouvé à mon gout. Il avait pu voir la nature réelle de mes gardiens. Il avait pu voir les flammes qui dansaient au dessus d’eux. Mais pourtant il m’avait trouvé à son gout. Il m’avait séduit grâce à son pouvoir. Qu’aurait-il fait de moi ? M’aurait-il fait partager sa couche, histoire de profiter de moi avant que son pouvoir ne s’estompe ? Aurait-il continué cette liaison mystérieuse, à la fois si étrangère et si proche ? Ou aurait-il fait que peut a peut l’on se rapproche pour pouvoir réellement me séduire a la fin ? Je m’étais toujours posé la question. Sans vraiment y réfléchir pour trouver la réponse. De toute façon cela m’importait que peu. Juste de la curiosité. Juste de l’irritation de ne pas pouvoir le deviné.

« Il va falloir que tu t’habitue a la proximité... Si tu rougis comme sa dès que je te prends dans mes bras cela va être dérangeant, autant pour toi que pour moi... »

Je lui souris, amusée. Je n’avais pas appuyé sur ces mots. Cela n’avait pas vraiment une grande importance. Je joignis mes lèvres aux sienne, dans un rapide baiser. Je ne voulais pas trop le gêner. J’irais à sa vitesse. Mais de toute façon moi-même cela me faisait peur une telle proximité avec lui. Je ne savais sur l’amour que ce que j’avais pu entendre et voir. Rien de plus. Donc je n’irais pas à la vitesse de l’éclair. Je ne voulais pas de plan cul. Je voulais tout simplement gouter à ce sentiment qui m’avait atteint que deux fois. Je ne comptais pas mon ami avec lequel j’étais hyper proche. Il se nommait Thibaut. Et avec lui j’étais tellement proche que souvent on s’était trompé, croyant que nous étions un couple. Oui certes, on ne voit que très rarement des amis se prendre par la main, être tout le temps dans les bras l’un de l’autre et moi assise toujours sur les genoux de Thibaut. C’était lui le premier à m’avoir apporté une très grande protection. Hisagi était le second à me l’avoir donné. Mais bon, Thibaut n’avait jamais été qu’un ami. Avec qui toute pudeur s’était envolé, mais un ami. De plus il était parti. Il avait déménagé. Et était surement mort a l’heure qu’il était, a cause de ma malédiction...

Il me demanda de recommencer. Je lui souris, acquiesçant de d’un signe de la tête. Et je joignis à nouveau mes lèvres aux siennes. Dans un tendre baiser. Hisagi était maladroit dans ses gestes. Mais faisait des efforts. Je le sentis. Ce qui me fit plaisir. J’arrêtai le baiser au bout de quelque instants, laissant Hisagi bouche bée. Ce qui me fit rire. Et ce qu’il fit ensuite me fit encore plus rire. J’avais deviné facilement. Il était gêné et a la vue de sa tête je savais qu’il avait envie de se transformer en souris et de partir. L’un des avantages d’être une fille c’est que l’on n’avait pas sa nous...

« Ne t’en fais pas... »

Je lui souris, toujours aussi amusé par la situation. Je ne comprendrais jamais l‘organisme des mecs...Je caressais sa joue avec ma main puis me relevais. Je lui signalais :

« Tu m’as toujours pas répondu...A moins que tu n’est plus faim... »

Je lui souris, plongeant mon regard dans le sien. Physiquement nous étions si différents ! Je venais à peine de la remarquais. Il était grand et moi j’étais plus petite que lui, d’une tête au moins... Il possédait des yeux sombres, et moi des yeux clairs. Il avait les cheveux noirs tandis que les miens étaient châtains. Sur son visage, des griffures, un pansement et un tatouage avec marqué 69. Tandis que le miens de tatouage était sur ma hanche et il y était marqué une phrase ; « It is a blade just in my heart ». Personne ne l’avait vu jusqu'à présent jusqu'à Thibaut. Non je ne vous expliquerais pas comment il l’a vu c’est mort ><... C’est alors qu’Eden et Enfer sortirent en trombe de l’appartement, nous passant devant comme si nous n’existions pas. Une vive douleur me prit mais elle fut de courte durée ; les loups s’étaient servis de moi pour traverser la porte. Je fus surprise, regardant la porte. Puis je me précipitais au balcon. En dessous, un groupe armé...Qu’est ce qu’ils fichaient là eux ? Je vis mes loups, grognant en bas. Un coup de feu. Une douleur me traversa le crane. Je sentis quelques gouttes de sang coulaient de mon nez. Tandis que d’autres coulaient de mes oreilles. Je n’eus pas vraiment mal. Pourtant je me sentis m’écrouler à terre. Perdant conscience. Je sentis le choc avec le béton. J’étais tombée comme une poupée de chiffon.

Ma vue se retrouva net. J’étais en bas de l’immeuble. En compagnie d’Enfer. Je sentis Eden se rétractai dans son corps, me laissant la place. Je fis quelques pas maladroits. Puis fis demi tour, fila droit vers les escaliers. Enfer me suivis. Une balle me traversa. Sans m’infliger la moindre douleur. Je continuai à monter les escaliers quatre a quatre. Semant mes poursuivants. Nos poursuivants. Enfer nous suivait. Et rapidement avions regagné l’appartement. Là Eden reprit le contrôle...

La je vis mon cœur, sur le canapé. Hisagi m’avait surement déplacé là. Eden le rejoignit, fourrant son museau dans l’une de mes mains. « Pourquoi t’est-tu écroulé ainsi ?... » « Je ne sais pas... ». Eden prit alors la parole, a l’attention d’Hisagi :

« Elle est en moi.. »

Elle parlait de moi en disant sa. Mais Hisagi comprendrait-il ? Je ne sais pas. Il n’est pas idiot. Il déduirait surement facilement. Mais a-t’il le même esprit que moi ? J’ai passé ma vie à déduire, a deviné. A lire dans les yeux des autres. Peut être que lui non ? Je n’avais jamais lu en lui. Je n’avais jamais tenté de deviné son passé. D’où provenait ce tatouage, ce qu’il signifiait. Je ne le connaissais pas totalement. Il me fallait encore du temps. Pour le connaître. Pour m’habituer a sa présence. Et a mon nouveau statut...

Je demandais alors l’autorisation à Eden pour prendre la parole. Elle acquiesça. Je pris, de ma voix claire tout en ayant poussé un léger gémissement avant :

« S’il te plait calme-toi.. »

Je lui donnais un léger coup de museau, lui faisant un sourire canin. Résultat très spécial... Je continuai :

« En fait nous ne savons pas exactement ce qui c’est passer. Un coup de feu a retentit, mais la balle à traverser Enfer sans le faire disparaître... Je n’ai pas souffert. Mais moi cerveau à déconnecter subitement. Sans raison particulière puisqu’Enfer n’a pas disparu... Mais ce qui m’inquiète c’est sa, pourquoi me-je suis évanouis ?... »

Je n’avais pas subi la douleur. Mais pourtant je m’étais évanoui à cause d’elle. Ou alors de quelque chose d’autres. Peut être était-ce la poudre de l’arme a feu qui avait causé ceci ? Je ne savais pas vraiment... Il faudrait se pencher sur ce cas là une autre fois et élucider le mystère... je ne tenais pas spécialement a m’écrouler sans cesse sans comprendre pourquoi.

Soudain je commençais à suffoquer. Mais pas dans le corps d’Eden, dans le mien, le véritable mien. Et comme j’avais un peu de temps et que je ne voulais pas spécialement faire le ménage, je me précipitai à la cuisine, ramenant un tissu sans importance, le posant sur le sol. Et je reprenais brutalement mon corps originel... Je me tournai tout de suite, me penchant au dessus du tissu et toussa, expulsant de ma gorge du sang qui bloquait ma respiration. Je respirais avec difficulté, voyant des taches noirs dansaient devant mes yeux. Je portai une main à ma gorge, me retenant de l’autre pour ne pas tomber. Puis finalement me recala sur le canapé, calmant les battements affolaient de mon cœur. Je levai les yeux vers Hisagi et lui dis, tentant l’humour :

« Bon ben au moins je suis rentrée ! »

Mais ce n’était pas terrible. Je lui souris, faiblement. Il me fallait le temps que je me réhabitue à ce corps là. Surtout que je l’avais récupéré en catastrophe... Je m’assis, enlevant d’un geste du pied le tissu. Les taches continuaient à danser devant mes yeux. Et je me sentais vaciller. Dans un effort presque surhumain, surtout dans mon état, je me levai et rejoignis Hisagi. Je me rattrapai a lui tout en le prenant dans mes bras et en enfouissant mon visage dans son cou. Je ne voulais pas le voir énervé. Aussi je tentais comme je pouvais de l’aider à se calmer. Même si je vaciller, que mes jambes allaient me lâcher d’un moment a l’autre et que je tremblai du fait que je fournissais un effort surhumain pour rester debout, contre lui....

Hisagi passa alors ses bras autour de ma taille. Puis il me porta, me posant sur le canapé et restant au dessus de moi. Il se mit à m’embrasser... Je sentais le gout salé de ses larmes sur ses lèvres. Je senti sa tendresse, son inquiétude et toute les émotions qu’il ressentait en ce moment. Je l’embrassais également. Il me serra un peu plus, calant sa tête contre mon cou. Il me parla. Et même si ce ne fut pas très distinct, je compris. Je caressais son dos avec tendresses, laissant glisser mes doigts selon leurs envies.

« Hisagi, je n’aime pas te voir pleurer... Sa m’est extrêmement douloureux... »

Puis je décidai de lui répondre, pour le baiser. Je souris au plafond, au dessus de moi, faiblement mais assurément. Et je fis s’élever encore une fois ma voix dans le silence de la pièce :

« Ce n’est rien, sa ne me dérange pas, je te l’assure... N’hésite pas à la faire si l’envie te prends, j’aime comment tu embrasse... »

Mes doigts arrêtèrent leur course sur son dos et j’enfouissais mon visage dans son cou à lui, y déposant un baiser en même temps. Je le serrai un peu plus contre moi, comme une mère rassurant son enfant. Les taches se dissipaient lentement et déjà, j’en avais moins. Même si je savais que si je me relevais j’allais tomber... Je continuai :

« Je ne peux pas te promettre sa, cela ne dépends pas de moi.. Mais j’essayerai de l’éviter, sa je peux te le promettre...Je t’aime mon cœur... »

Je lui soufflais les derniers mots avec une infinie tendresse. J’enfouissais à nouveau mon visage contre son cou, profitant du moment. Le paradis ! J’aurais aimé que tout cela dure l’éternité. Sa ne m’aurais pas dérangé le moins du monde.. Mais tôt ou tard il me libérerait de son étreinte, contre mon gré. Sa chaleur cesserait de m’envahir et je me retrouverais sans rien, sans lui. Je glissais mes mains jusqu'à ses épaules, sans pour autant le lâcher. Je ne voulait pas qu’il me laisse...

Je retirais ma tête du creux de son cou, le regardant dans les yeux. Il m’embrassa tout en laissant ses mais parcourir mon corps. Je ne pus m’empêcher de frissonner de plaisir. Puis il mit fin au baiser. Trop tôt a mon gout. Mais ce n’était pas grave. De toute façon j’en aurais d’autre. Quit a les lui voler... Je souris a cette pensée. Puis je répondis a Hisagi, tout en laissant quelques instants une de mes mains caresser sa nuque :

« Je te l’ai déjà dit Hisagi.. Fais comme chez toi. »

Je le relâchais, le laissant s’en aller. Je restais coucher sur le canapé, fixant a nouveau le plafond. Pourtant ce fut bien a Hisagi que je m’adressais :

« Par contre si tu veux te changer, moi j’ai rien pour toi... »

Je grimaçais. Je détestais être prise au dépourvu ! Bon ben s’il le voulait il pourrait transférer quelques vêtements chez moi... Il y avait bien assez de place et ainsi il ne serait pas obliger de remettre les vêtements du jour d’avant... Je tournai la tête pour regarder Hisagi. Je lui dis très clairement :

« Pour la salle de bains, tu suis le couloir, tu laisse une porte à gauche et c’est la seconde, toujours à gauche. »

Je lui souris, mais ne bougea toujours pas. Enfin quoique si. Je me relevais, le dépassa pour alla a la salle de bains et lui sortit les trucs basique, il s’en servirait ou pas, shampoing douche, serviette gant de toilette... Je lui posais tout sur à coté du lavabo en marbre blanc, là ou il avait encore largement de place. Je fis demi tour et lorsque je parvins a sa hauteur, je déposais un baiser sur son front, bon oui d’accord j’avoue il était un peu grand et je fus obligé de me mettre sur la pointe des pieds, et je continuai :

« Tout est sorti. Mais s’il te manque quelque chose, appelle-moi. »


Je regagnais le salon tandis qu’Eden vint nous rejoindre après avoir mystérieusement disparue auparavant. A voix basse elle me dit :

« Soit sur de ses sentiments avant de trop t’attacher a lui... »

Je la foudroyais du regard. Je savais ce qu’elle pensait. Elle ne voulait pas que je souffre a la fin. Je persifflais, moi aussi à voix basse :

« Tais-toi ! J’en suis sur ! »

Mais je m’en voulu aussitôt. La louve me jeta un regard froid et repartie tranquillement retrouver Enfer. Je me mordis la lèvre inférieure. Toutes ses pensées venaient de se bloquer. Je n’avais plus d’accès à son esprit. Signe qu’elle était très effarouchée que je lui ai parler sur ce ton.. Je m’assis sur le canapé, basculant en arrière pour m’y recoucher. Je fixai a nouveau le plafond, attendant tranquillement qu’il ai finis...

J’avais fermé les yeux. Sur le point de m’endormir. Et lorsque je sentis le doux baiser d’Hisagi, je fus tout d’abord surprise. Je rouvris les yeux, ne me souvenant que trop bien la nuit ou un homme se fût introduit dans mon appartement. Mais lorsque je vis le visage de mon ange, mon cœur calma sa course et je lui rendis son baiser. Tout aussi tendrement que lui.

Et vous allez rire. Je pensais avoir fermé la porte. Mais finalement non. Une femme rentra. Je ne sais pas trop pourquoi. Elle avait regardé Hisagi. D’abord avec des yeux ronds. Puis avec des yeux de perverse accomplie. Et sa m’avais mise dans une sorte de...Fureur. Je me relevais, menaçante. Mais la femme ne semblait pas vraiment me prendre pour une menace. Ce sentiment de fureur était accompagné d’un autre. La folie. Et voilà ! Cela faisait trop longtemps que je n’avais pas eu de crise. Et une nouvelle me guetter ! Mais celle là je n’y résistais pas. Je ne supportais pas le regard de cette maudite femme ! Je continuai a avancer vers elle, puis me planta juste sous ses yeux et lui décocha une magnifique claque. Qui sembla la choquer plus qu’autre chose. Elle comprit enfin qu’elle aurait du filer. Elle voulut faire demi-tour et sans attendre je l’arrêtais et lui collais une droite. Elle n’aurait même pas du me chercher en le regardant comme sa ! Elle décida de riposter et me griffa. J’enfonçais mes dents dans son bras. Elle hurla. J’allais la frapper une nouvelle fois quand une main m’en empêcha. Je lâchais la femme tout en me retournant. La femme s’échappa vite fait. Celui qui m’avait retenu n’était autre qu’Hisagi. Mais ma rage brouilla son image et je ne le reconnus pas. Je me jetais sur lui, le plaquant littéralement à terre. J’étais assise sur son bas ventre et tout son torse et son visage était libre, autant d’endroit ou je pouvais le frapper. Je le giflais magistralement, toujours dans mon état second. Et c’est la mâchoire d’Enfer cette fois qui m’arrêta. Alors que je m’apprêtais à assener à Hisagi un coup dans le ventre.

Le loup avait bloqué mon poignet dans sa mâchoire sans pour autant me faire mal. Mon regard croisa le sien et toute ma haine disparut. Magiquement. Il lâcha alors mon bras. Et je détournais les yeux pour voir ma victime. Hisagi ! Oui cette fois je l’avais reconnu. J’étais choquée, figée. Dans l’incapacité de bouger. Complètement raide quoi... C’est alors que je pris conscience sur quoi j’étais assise. Un peu désorienté je m’enlevais immédiatement, tandis que je m’en voulais affreusement. Mes larmes se mirent à couler. Tandis que j’envisageais sérieusement de me lacérer les bras, comme a mon habitude...Je m’écartais de lui, j’avais trop honte de se que j’avais fait pour le regarder a nouveau dans les yeux. Je découvrais alors mon bras, cherchant là où je n’avais pas encore passer ma honte ou ma haine. Bref, là ou je n’avais pas encore passé ma douleur psychologique en douleur physique...

Il vint me prendre dans ses bras. Et même si je n’avais plus accès avec faciliter a mon bras, je pouvais toujours me blesser. Je n’osais pas regarder Hisagi. Regardant obstinément en face de moi, le mur et le sol. Lorsqu’il m’embrassa mes larmes se séchèrent. Mais après elles revinrent de plus belle. Ses paroles ne me consolaient pas. Au contraire, j’avais l’impression qu’il me mentait pour me réconforter. Il me serra encore un peu plus contre lui. Mais je n’osais plus le prendre également dans mes bras. Alors ceux-ci étaient restés de long de mon corps. Puis il me fit signe de ne pas bouger, qu’il revenait. Et lorsqu’il s’éloigna je remarquais avec raideur qu’il avait perdue sa serviette... Et le temps qu’il se retourne, qu’il le remarque, j’avais déjà tout vu. Mais je n’y portais que guère d’attention. J’étais assise, immobile, comme un pantin oublié là par son marionnettiste. Il s’excusa. Mais je ne lui répondis pas. A vrai dire, je me contentais d’articuler :

« Je suis dangereuse Hisagi... Folle et dangereuse... »

Simple constatation. Totalement hors sujet avec ce qu’il m’avait dit. J’étais adossé au mur. Mes pieds ramenés, vers moi. Et mon regard fixai le sol, la ou il se joignait au mur. J’étais dégoutée. Dégoutée de l’avoir frappé. Je n’avais envie de rien a par me blesser. Mortellement si possible. J’avais trop honte. Je ramenais mon bras devant. Désobéissant à Hisagi. Je plantais mes griffes dans mon bras. Me souciant guère de la brulure de la blessure. Et petit a petit je tirais sur mes doigts, ramenant petit a petit ma main vers moi. Lorsque le sang se mit a couler au début de la plaie, ce qui ne prit guère longtemps, je relâchais la pression. Des lambeaux de peau étaient rattachés à mon bras. Je me mordis la lèvre inférieure, sentant la douleur de la plaie petit à petit m’envahir. Mais comme elle n’était pas la première, et de loin, j’arrivais à me contrôler. J’avais été rapide. Trop rapide pour qu’Hisagi m’en empêche. J’avais ignoré sa demande. Je lui avais totalement désobéi. Et volontairement en plus. Encore que je n’étais pas allée chercher le couteau !

Inconsciemment j’effleurais mon tatouage, sur ma hanche. « It is just a blade in my heart... » Oui c’était sa. Juste une lame de plus dans mon cœur. Ma folie. Ma violence. Ma honte. Ma douleur. Et Hisagi. J’ai honte de l’avoir frapper. C’est une douleur causé par une folie empreint de violence. Hisagi était à nouveau près de moi. Mais je ne le regardais que très vaguement. Je me dégageais et me relevais, allant dans ma chambre, me changer. Comme pour essayer de mettre le plus d’espace entre ce moment où je l’avais frappé et moi. Mais je n’oublierais pas facilement, je le savais... Une fois dans ma chambre, sans me demander s’il me regardait ou non, s’il m’avait suis ou pas, j’enlevais mon jean et mon haut, me retrouvant en sous vêtements. Eden me regarda dédaigneusement, jugeant les traces de larmes sur mon visage et le sang qui coulait le long de mon bras. J’enfilais une tenue complètement différente, une robe basique et blanche. La louve me balança sèchement :

« Tu as fait une grosse bêtise Shaïa’Na... »

Il me prit par les épaules. Je ne levais toujours pas mon regard. Me fichant totalement de ce qu’il allait faire. Mais lorsqu’il me poussa je fus surprise. Heureusement le lit m’empêcha de me faire mal. Sans me laisser le temps de rien faire il passa au dessus de moi. Il m’embrassa. Et cette fois lorsque ses mains parcourir mon corps, tout y passa. Je fus surprise. Trop surprise pour tenter de le repousser. Il mit fin au baiser pour s’attaquer a mon cou, toujours plein de tendresse. J’allais parler, lui demandais ce qui lui prenais mais il m’embrassa derechef, m’empêchant de parler. Et lorsqu’il me murmura qu’il m’aimait, j’étais trop abasourdie pour répondre.

J’étais choquée. Mais complètement revenue dans ce monde. Avec une étrange envie. Une envie que je ne connaissais pas. Mais que je pouvais définir, mon corps s’était éveillé sous ses caresses et j’avais envie de lui. Je le désirais... Sans vraiment cherchais à comprendre, je me laissais aller a ce sentiment et je pris a nouveau de l’initiative, l’embrassant avec chaleur, tendresse. Mon souffle était saccadé. Je mis fin rapidement au baiser. Tentant de calmer le rythme de mon cœur. J’encerclais son corps de mes bras, me collant à lui. Je déposais une multitude de baisers sur sa bouche puis enfouissais mon visage au creux de son cou. Je me laissais aller a sa chaleur. Supportant sans grand mal son poids sur mon corps. Une de mes mains caressait son dos tandis que la seconde le retenait contre moi. Mais à chaque instant il pouvait se libérer, vu que je ne faisais que l’inciter à rester contre moi, ne le bloquant en aucun cas.

C’était un drôle de sentiment. Peu désagréable qui au contraire me donnait des frissons dans tout mon corps. Et à vrai dire c’était un peu une drogue, ou du moins une sorte. Je ne pouvais déjà plus m’en passer. Ou du moins, pas pour l’instant. Mon souffle sur son cou, mes lèvres posaient sur son cou...Je relevais la tête, collant mon front au sien, plongeant mon regard vert qui rappelait si bien la forêt dans le sien, sombre, obscur. Mais un noir que j’aimais énormément. Qui me rassurait, me réchauffait. Je joignis encore une fois mes lèvres aux siennes et a la fin de mon baiser je lui mordillais gentiment sa lèvre supérieure. Puis Je plongeais a nouveau mon regard dans le sien, le défiant silencieusement...

Ce fut a mon tour d’être gêner. Je m’étais laissé emporter. Tout simplement. Je me mordis la lèvre inférieure. Je relâchais sa main, me relevant. Confuse, je baragouinais quelques mots puis réussie à articuler :

« Pardonne moi, je me suis laissée emporter... »

Résultat j’avais encore plus honte de moi...Mais pourquoi j’étais comme sa ? Je continuai, venant de trouver une excuse pour m’esquiver :

« Je vais aller laver ma plaie... Je reviens... »

Je le laissais en plant là, sortant de la chambre, tentant de ne rien laisser paraître. Je regagnai la salle de bains, alluma l’eau et passa mon bras dessous. Je sentis tout mon bras être parcouru de picotements et je serais les dents, m’obligeant à rester sous l’eau. Prudemment je commençais à laver la plaie que je m’étais infliger.

J’avais vraiment fait une grosse bêtise. Dans les deux cas. Je m’étais infligé cette plaie contre la volonté d’Hisagi. Puis je m’étais laissé emporter par mes sentiments. Je ne comprenais pas ! Avant il était difficile de m’attendrir. Et maintenant... Je ne me contrôlais plus. J’avais réussis à m’enfermer dans une bulle ou les autres n’étaient pour moi que de simples insectes gênants. Et dans cette bulle tout ce qui m’importait c’était moi et mes loups... Et maintenant, depuis qu’Ichigo et Hisagi avait réussis à pénétrer dans mon petit monde solitaire je devenais de plus en plus facile a briser, a déstabiliser. Je me laissais de plus en plus aller à mes émotions. Je serrais les dents. Je devais remédier a sa. Peu importe la façon. J’appelais mentalement Enfer. Qui vint à moi sans rechigner. Je lui demandais d’aller dire à Hisagi que j’allais me prendre une douche. J’en avais besoin. Même si j’en avais pris une il y a peu. Le loup sortit de la salle de bains. Il revint peu après, tenant dans sa gueule des vêtements propres. Je le remerciai et fermais la porte. Je me déshabillais entièrement et alla sous l’eau. Chaude. Environ quarante degrés. Je sentais l’eau couler sur mon corps et mon esprit partit vagabonder tandis que mon corps entreprenait machinalement de se laver. Tout cela était d’une habitude tellement abusive que je n’étais même plus obliger de contrôler pleinement mon corps.

Et dans cette quête spirituelle, je découvris qu’Eden avait renoué le contact avec moi. Je découvrir malencontreusement qu’elle était dans ma chambre, questionnant Hisagi. Dans l’ignorance des deux, je me faufilai dans l’esprit de la louve, écoutant leur discussion :

« Jeune Hisagi, dis moi, pourquoi elle ? Pourquoi notre protégée et pas une autre ? »

La louve n’avait pas le moindre soupçon de colère, de jalousie dans la voix. Elle était parfaitement calme mais tellement concentré sur la conversation qu’elle ne m’avait pas senti en elle. Je l’entendis continuer :

« Quelles sont tes sentiments envers elle ? Ne me ment pas, si tu le fais je le sentirai. Tout cela restera entre nous... »

Oh, s’ils savaient ! Je pourrais tout apprendre sans que l’un deux ne sache quelque chose. Sans que personne ne s’en doute. La voix de la louve s’éleva à nouveau, reprenant son questionnaire :

« Petit d’Homme, explique moi ce qui t’a retenu, peu d’hommes aurait eu la même réaction que toi alors qu’elle t’offrait son corps... »