[pv Cloud] Comme au théatre...

Ok, donc si je comprenais bien, j’étais devenue la proie de la proie de ma proie... Je le regardais et lui dis :

« Comment tu veux que te fasse confiance ? Tu possède des trucs je ne sais même pas ce que c’est ! Comprends que sa fasse peur quand même ! J’ai beau être cartésienne, tout ce que tu possède ce n’est pas normal ! Et un humain ne possède pas des trucs surnaturels ! Du fait, tu n’es sans doute pas humain ! »

Je serrais Ouranos contre moi. Le renard tenta de s’échapper de mon étreinte mais je l’en empêcher. Je le regardais tandis qu’il m’avait passé le casque. Je restais un long moment dans le silence à réfléchir. Au point ou j’en étais... Donc en gros j’avais un truc qui avait décidé que mon rôle s’inverserait, que je deviendrais une proie. Je ne savais pas contre qui j’avais à faire et l’extrême opposé de mon prédateur me proposer son aide... J’étais censé faire quoi, moi, au milieu ? Je devinais aisément que l’autre, là, le ‘méchant’, m’avait choisi car j’étais proche de Cloud. Quoi ? Ben oui, réfléchissez ! Si j’étais à sa place, je m’attaquerai aux êtres chers à Cloud pour mieux l’affaiblir et lui sauter à la gorge après. Donc j’étais en danger à cause de Cloud... Oui, donc au point ou j’en suis... J’enfilais le casque d’une main, tout en soupirant. Avec des mouvements je demandais au renard de se tenir tranquille. Puis je montais derrière Cloud, tenant toujours Ouranos d’une main, mais Cloud de l’autre.

Je frissonnais. Et dire que ce truc était... Vivant... Un second frisson me parcourut lorsque j’eu l’impression que quelqu’un venait de me frôler le dos. Mais après, ce n’était surement que le vent... Mais ce qui était sur, c’est qu’à présent tout avait changé. Depuis que j’avais rencontré Cloud il restait toujours aussi... Intriguant... Mais le pire c’est qu’à présent je ressentais le stress que ‘Jonathan’ me tombe dessus. C’est qui Jonathan ? L’autre truc qui m’avait pris en chasse. Pourquoi je l’avais appelé comme sa ? Parce que je n’aimais pas ce prénom. Tout simplement. Donc j’en étais. Jonathan pouvait a tout moment me tombé dessus. Et lorsqu’il m’avait approché il y a quelques instants, je ne l’avais pas senti. Donc j’avais réellement un gros problème. Et le pire, c’est que si je ne pouvais pas le touché, si comme Cloud il décida de qui pouvait le toucher, j’avais un nouveau gros problème. Je me retrouvais sans défense. Car mon pouvoir ne marchait qu’une fois a l’intérieur d’un corps. A par pour mon sang. J’avais juste à faire en sorte que mon fluide vital touche quelque chose et il le rongeait comme de le meilleur des acides l’aurait fait. Mais là, toujours, si je ne pouvais pas le toucher je me trouvais mal. Bref, j’étais un peu beaucoup sans défense face à Jonathan. Et mince, qu’est ce que j’avais fait pour me retrouvais dans cette galère ??

Je lançais à Cloud, sans vraiment faire attention ou nous étions :

« Qui est-ce ? Selon toi, pourquoi m’en veut-il ? Pourquoi ne l’ai-je pas senti alors qu’il était tout proche de moi ? »

Il m’avait ramené chez lui. Et lorsqu’il proposa de me suivre, je lui fis non, sèchement. Et en un instant je me retrouvais sur... Un canapé ? Je fis un bond. Non mais il rigole là ? Je comptais bien sortir de ce truc moi ! Je m’approchai de lui, assis, tandis que moi j’étais debout. Je plantais mon regard dans le siens, si étrange. Mais j’étais froide. Je lui ordonnais alors :

« Fais-moi sortir d’ici tout de suite ! Là c’est la même chose que si tu m’avais kidnappé ! »

J’avais bien compris que je ne pourrais sortir. Alors il allait se débrouiller pour que je sorte de là. Par n’importe quel moyen j’y arriverai. Je refusais d’être ici contre mon gré. Et après il voulait que je lui fasse confiance ? Il me retenait prisonnière là dedans ! Pourtant je lui avais bien fait comprendre que je ne voulais pas...Là il abusait.

Mais quelque part, il avait eu raison. Dehors on aurait pu craindre que Jonathan ne nous attaque. Alors que là non. Sauf que manque de chance pour Cloud, il y aurait bien un moment ou nous nous séparons. Oui, je ne comptais pas vivre avec lui 24h/24h ! Donc je me retrouverais forcement sans lui. Et même si Jonathan me tombait dessus, je n’allais pas me laisser faire. Qui lui dit que je ne trouverais pas un moyen de combattre ce dernier ? Il y avait toujours une solution.

« Je ne risque pas de me détendre dans un endroit ou je suis retenue contre mon gré ! Je t’avais pourtant dit que je ne voulais pas venir ici ! »

J’étais toujours aussi froide. Puis, dans une exagération, je me tournais, m’éloignais de lui et croisais mes bras sous ma poitrine. La position classique du boudage. Je restais muette. Il n’avait pas franchement le choix. Soit il me faisait sortir d’ici, soit je ne lui adressais plus la parole. Ouranos vint se frotter comme un chat contre ma jambe. Je m’accroupis et parla au renard, assez fort pour que Cloud m’entende :

« Tu vois, je te l’avais bien dis que c’était une pourriture ! Il m’a emmené ici contre mon gré. Ce qu’il ne comprend pas c’est que je n’aime pas être prisonnière d’un endroit clos que je ne connais pas ! »

J’aurais pu répondre à un instinct primaire et partir aussitôt. Sauf que bon, Ouranos venais de filer dans la même pièce que Cloud. Donc je n’avais pas trop le choix. Et puis, je n’avais pas le droit d’abandonner ma proie ! Je soupirai. Mais quelle galère ! Finalement j’entrai, me fichant complètement de sa nudité. Je m’assis contre l’entrée de la salle, regardant son visage un long moment. Finalement je brisai le silence pour lui dire :

« Cloud, t’es vraiment une pourriture de première. »

J’étais parfaitement calme. Ouranos fit un bond mais son équilibre déjà précaire sur le bord de la baignoire vacilla et il tomba lamentablement dans l’eau. Oui, il avait bondi sur le bord de la baignoire, intéressé par toute cette eau qui stagnait et réchauffait la pièce. Sur que les rivières elles ne sont pas a 35/40° ! Le renard parvint tant bien que mal a s’extirpai de l’eau brulante. Il s’ébroua et instinctivement fila dans le salon, apeuré par cette eau qui avait bien faillit le faire périr. Je restais silencieuse puis lui dis, une pointe amusée par sa future réaction :

« Bon, tu me fais un peu de place ? »

Sans attendre, je me relevais et me déshabillai. Je me fichai complètement de sa réaction. Je n’avais pas honte de mon corps, de mes formes. S’il voulait en profiter, et bien qu’il le fasse. Sa me dérangeait pas. Je posais mes vêtements dans un coin et entrais à mon tour dans l’eau chaude. Le contact me fit tressaillir. Il y avait une large différence entre l’intérieur et l’extérieur de l’eau. Et franchement je préférais l’intérieur. Il avait surement eu le temps de voir à peu près tout mes tatouages. Sachant qu’ils étaient dispersé sur tout mon corps.. Enfin bon. Je vis alors Cloud rougir. Et j’en fus amusé. C’est sur sa doit faire bizarre de voir une fille se déshabiller et squatter la baignoire en même temps que soit. Je lui souris, toujours une pointe amusé :

« Quoi ? Je suis pas assez bien pour toi ? Ou justement, je le suis trop ? »

Je me fichais de sa réponse. Après tout, son regard sur moi m’importait que très peu. Je suis comme je suis. Si dieu nous a fait comme on est, alors autant en être fier. Et de plus, j’étais très fière de mon corps et je n’avais rien a dire là-dessus. Si je me plaisais ainsi, je me fichais de l’avis des autres. Donc également de celui de Cloud...

« Le dernier bus passait a minuit, je l’ai loupé. »

Attends, il croit sérieusement que j’allais tout lui dire ? Autant trouver une excuse valable ! Je lui souris, toujours une pointe amusée. Plus que sublime … ? Est-ce que cela signifier que … ?

« Donc tu accepte le fait que je ne sois pas une ronce.. Plutôt, comme je te l’avais dit, une rose n’est ce pas ? »

Il devrait revenir sur ce propos tôt ou tard. Puisqu’il me trouver a son gout, pourquoi continuer à dire que je n’étais qu’une vulgaire ronce ? Une rose plutôt ! C’est ainsi que m’avais décrite mes précédents jouets. Alors pourquoi pas lui ? Et puis, pour le fait de le dépuceler, je n’y avais pas pensé au début. J’étais surtout venue en premier lieu pour me faire pardonner. Mais ce n’était pas une mauvaise idée maintenant qu’il me le faisait penser. Je ne l’avais jamais fait avec un alien. Il faut bien une première fois à tout ! Je lui souris, à nouveau, sans cacher que j’étais en train de réfléchir. Je ‘calculais’ ce que je devais faire. C’était bien le mot. Je passais sensuellement ma langue sur mes lèvres et lançais :

« Oh mais tu sais, quant au fait de te prendre ta virginité, sa se discute… Sa pourrait être intéressant...Mais n’étais-tu pas en colère contre moi il y a 5 minutes ?... »

J’aimais le faire revenir sur ses décisions. Le faire se contredire. Je trouvais cela plutôt amusant. Oui, je jouais. Comme un chat avec une souris. Même si la souris, si elle le décidait, maitrisait parfaitement le chat. Mais pour l’instant, profitons du fait qu’il se tienne tranquille. Je passais mes doigts dans mes cheveux, pris une mèche et commença à jouer avec. Tout en la regardant, je continuai :

« Cloud, je suis comme toi... Je fais ce que je veux, ou je veux, quand je veux et avec qui je veux… »

Ses réponses me firent sourire. Je plantais mon regard dans le sien, un sourire aussi mystérieux que mon regard ravageur et je lui répondis :

« Je dirai... Un Alien. Un alien aussi mignon que chiant... »

Je me mis à jouer avec une des mèches de mes cheveux, la fixant délibérément, ignorant la proximité de Cloud. Oui. Un alien. Parfaitement. Impossible qu’il soit de la même espèce que moi. Posséder des trucs aussi...Etrange n’est pas humain. Dans tout les cas. Et je doutais fortement qu’il vienne d’Amérique, de la zone 51. A moins qu’il fasse parti de la zone 51... Enfin bref, mieux valait ne pas trop chercher. Je risquais une migraine ainsi. N’empêche, cet idiot là, en atterrissant dans ma vie il venait de bousiller mon équilibre mental, mes pensées qui m’avaient tendue si forte et qui m’avais aidé à tenir tout ce temps. J’étais cartésienne. Mais il fallait croire que j’avais tort. Déjà je possédais des pouvoirs. Comme tant d’autre. Mais j’avais réussi a me persuadé que c’était normal. Ensuite, il débarquer avec une moto vivante et une maison pliable. Et là, sa passait plus. Je n’y arrivais pas. Sa c’était trop.. Trop bizarre pour rentrait dans la limite du normal. Et paf ! Si ce n’était pas normal, ce n’était pas humain ! Simple non ? Et moi qui pensais avant que les extraterrestres sa n’existaient pas... Ben si ! Justement ! C’est sa le comble ! Et pourquoi pas les fantômes pendant qu’on y est ? Ben, au point ou on est, autant croire que c’est Dieu qui a créer l’univers, que les enfants de Cronos et Gaïa règne sur l’olympe et qu’il existe des sangs-mêlés. Et oui, après tout ! Autant tout remettre en question ! Oui oui, j’étais en train de péter un câble à cause de Cloud... Je croisais son regard, jouant toujours avec ma mèche et l’ayant quitté des yeux exprès pour voir le jeune homme.

« Je ne vois pas d’autres explications. Et puis à présent je ne cherche plus à comprendre, avec toi tout est illogiques, sans queue ni têtes. Bref, rien de cohérent... et de ‘Normal’ »

J’appuyais bien sur le ‘normal’ et fixa à nouveau ma mèche de cheveux. Je me demandais s’il allait apprécier ce que je lui avais dit. Bien que au fond sa ne soit pas vraiment méchant. Mais bon, lui rappelais a quel point il était différent n’était pas une très bonne idée. Mais je verrais bien s’il disait vrai, qu’il ne pouvait pas être en colère dans le bain...

L’eau chaude me détendait. J’aimais bien les bains de plus. Et j’en prenais que rarement. Chez moi je n’avais qu’une douche. Il fallait que je prenne le temps d’installer une nouvelle baignoire mais j’oubliais bien trop vite. Résultat, condamnée à prendre que des douches. Quoique... M’en voudrait-il si je squattais assez souvent ? Peut être pas... Vu comment il me regardait, je pouvais deviner que je l’intéressais assez pour qu’il ne m’en veuille pas. De toute façon, je savais comment faire, rusé pour venir même quand sa l’enchantais pas. Je pouvais toujours venir par ici, la nuit.. Il m’abandonnerait pas aux mains de Jonathan.. Si ? Sauf qu’il y avait toujours un facteur inconnu. Il m’avait facilement prouvé qu’il transportait sa maison partout... et s’il ne se trouvait pas là et que j’avais fais une erreur.. Bon ben, bye bye la vie.. Pas grave après tout, j’en ai bien profité ces dernières années...

Tiens, je l’avais froissé. Je soupirai, lâchant enfin ma mèche et fermant les yeux. J’avais fait une belle connerie. Mais au moins sa me prouver qu’il avait tort. Je poussais à nouveau un soupir et rouvris les yeux. Je sortis de la baignoire, fouilla quelques instants pour trouver une serviette et en trouva une que je nouai autour de ma poitrine. Elle était suffisamment grande pour caché mon corps dénudé. Je vis une pièce illuminé. Si j’avais suivis mon instinct j’y serais allé. Mais au contraire je retournais dans le salon. Debout, à la porte, fixant le jeune homme. Aucune once de malice ni de méchanceté dans mes yeux. Quelque chose de rare chez moi. Je le fixai intensément, sans un mot. Sincèrement désolée. Comme toute fille normale aurait fait à ma place.

« J’espère que tu m’excusera pour la serviette... »

Puis, effrontée, je me rapprochais de lui, me fichant éperdument de ce qu’il allait me dire et de ce qu’il allait faire. Je m’asseyais sur le canapé, a coté de lui, tout en continuant de le regarder. Je lui dis, avec un fin sourire, légèrement implorant. Oui, légèrement. J’ai quand même ma fierté ! :

« Tu sais, avec toute les bizarreries qu’il y a dans le monde, tu n’es pas si différent que sa. T’es comme un ange... T’es tombé du ciel... »

Je jouais avec les mots. Mais à la finalité, je lui faisais un compliment. Tout en continuant a jouer avec les mots, je soupirai, regarder le plafond et dis a voix haute pour moi-même :

« Tandis que moi je suis un vrai poison... »

Je reportais mon attention sur lui, mon sourire ayant mystérieusement disparu. Je déportais mon regard. Cherchant quelques instants Ouranos. Il n’était pas là. Et la porte était entrebâillée. Mince ! Le renard avait du sortir. Il ne connaissait pas cet endroit et Jonathan rodait dehors. Je fis un sourire contrit à Cloud. Et je lui murmurais :

« Je vais chercher Ouranos. Au pire, si je ne reviens pas tu seras libéré de ma présence pour de bon... »


Je me relevais et me déplaçais tranquillement jusqu'à la porte. Là, dehors, le froid glacial m’étreignit avec force. Un frisson me parcouru. Il faisait noir. Et je ne voyais pas Ouranos. Tant pis pour la serviette de Cloud. Sa coute pas cher, il pourra toujours s’en racheté une s’il ne récupère pas celle-ci. Ce que je doute fortement. Je m’enfonçais tranquillement dans le noir après avoir fermé la porte de la maison de Cloud. Je savais que Jonathan n’étais pas loin. Et qu’à tout moment il pouvait me tuer. Mais pas grave. Lorsque j’entendis un glapissement sonore, je me mis à courir bêtement dans la direction. Tant pis si je tombais sur cet idiot de Jonathan ! Je préférais mourir en protégeant mon renard plutôt que de mourir stupidement en marchant et en sachant qu’Ouranos est quelque part, perdu dans la nuit.

Mais une fois arrivé sur place, rien. Et pas de bruit aux alentours. Au loin je voyais la lumière du foyer de Cloud. Tandis qu’en ce moment même j’étais dans le royaume éphémère de Jonathan. Je sentis quelque chose me frôler. Un cri de surprise s’échappa de ma gorge. Je me retournai immédiatement. Rien. C’est fou quant, lorsqu’on est a deux doigts de la mort, on remarque qu’il est si facile de mourir, que notre vie ne tient qu’a un fil...

J’avais l’impression d’être a nouveau une gamine qu’on engueule. J’allais riposter et hausser la voix a mon tour mais mon instinct me l’interdit. Aussi je lui obéis, prenant un air contrit. Je le laissais faire, gardant le silence tandis que le renard gambadait a nouveau dans la pièce. Et contrairement a ce que j’aurais pu croire, Cloud me prit dans ses bras. Je restais un instant figée, surprise de cette démonstration...D’amitié. Puis finalement je passais mes bras autour de son cou, oubliant presque le fait que j’étais nue. Il me traita d’un peu tous les noms. Et m’avoua qu’il m’aimait bien. Il fallait avouer que j’étais maladroite dans ces choses que je ne connaissais pas. Les seules démonstrations d’affection que j’avais effectué c’était pour mieux charmer mes proies. Alors bon. Là, pour de vrai... J’étais maladroite. Je souris, amusée et lui répliqua, pas pure vengeance mais pas méchamment :

« Toi tu es vache et t’es une sacrée pourriture. Et tu te prends un peu trop pour mon père...Mais c’est drôle quand même... Faut avouer que j’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi intéressant... »

Je me détachais de lui et lui souris. Un sourire vrai, franc et gentil ... Mais vous savez quoi ? Je n’avais pas renoncé à le tuer. Mais pas pour l’instant, j’aimais énormément passer du temps avec lui. C’était...Drôle.... Quelque part il était comme moi, manipulateur et colérique. Peu rancunier aussi. Et sa, c’était des qualités que nous avions en communs. Une chose que j’enviai en lui, il avait énormément de patience. Alors que moi non. Dès que je n’arrivais pas à faire quelque chose tout de suite, je m’énervais. Mais je recommençais plus tard. Persévérante on peut dire. Je lui dis, alors hésitante, pour la première fois également :

« Cloud au fait... Désolée d’être sortie...Mais...Ouranos est la seule chose pour laquelle je donnerais ma vie... Je l’aime trop pour le perdre... »

J’émis un sifflement pour attirer l’attention du renard et fis un léger mouvement. Tout de suite il rappliqua. Il bondit sur le canapé, s’immisçant juste entre Cloud et moi. Bon, ce n’était pas franchement là que j’avais prévu qu’il aille mais il y était. Pas grave. Je souris à Cloud, désolée. Ouranos était tout pour moi. Un compagnon d’enfance, un ami très cher. Quelqu’un a qui je pouvais parler même si parfois je passais pour une folle et qu’il ne pouvait pas me répondre. Mais bon. Comme déjà dis je me fichais du regard des autres. Je me penchais vers Cloud et déposais un baiser sur sa joue et m’exclama, gentiment :

« Pardonne moi de ne pas t’obéir.. Je ne suis pas une gentille fifille obéissante qui s’en remet aux autres... »

En un claquement de doigts je me retrouvais allongée dans un lit, sous des couvertures. Je fus surprise, figée l’espace d’un instant. Je repris rapidement mes esprits et vis du coin de l’œil Cloud. A priori, il m’en voulait. Je soupirai. Je me levais, passa dans son dos et entoura son torse de mes mains, le prenant contre moi. Je posais ma tête contre son dos et lui dis, tout simplement :

« Cloud, arrête de m’en vouloir... Je suis maladroite aussi tu sais...Surtout avec les mots. Sa me ferais très plaisir de dormir avec toi...Ce soir. »

Je préférais préciser, qu’il ne prenne pas trop l’habitude de m’avoir dans son lit. A travers sa peau j’entendais son cœur battre... Attends ? Sa allait trop vite pour un cœur... Il en avait deux ?... Ba... Au point ou j’en suis, pourquoi pas ? Sa doit être vachement pratique, quand l’un s’arrête le deuxième continue à battre. Je souris a cette pensée. Il était invincible ?...

« Au fait Cloud, les mots peuvent tromper. Souviens t’en. Ce sont les actes qui prouvent les sentiments. Ne l’oublie pas. »

Je fus étonnée. Depuis quand je disais des trucs aussi...Profonds ? Je n’avais jamais été une philosophe. Alors là sa m’étonnais assez... Trop forte. Je m’étonnais moi-même. A croire que je ne me connaissais pas... Je le relâchais, toujours un vague sourire sur les lèvres. J’avais des sentiments forts à son encontre. Mais je n’avais pas encore décidé si c’était de l’amour ou de la haine. Peut être les deux ? Il me traitait comme une enfant, me criant dessus pour presque tout. Et pourtant je ne pouvais pas me détacher de lui. Étrange... C’était sa, être ‘amis’ ? Peut être. Après tout je m’en fichais. Je me fichais du statut que je tenais pour lui et du statut qu’il était pour moi. Tout n’est qu’éphémère. Et les temps change. Le monde évolue. Les sentiments aussi. Mais peut être régressent-ils aussi ? Je ne sais pas.

Je n’étais pas fatiguée. Et de toute façon, je ne comptais pas dormir, pas ce soir. Aller savoir pourquoi. Quelque chose me disait que lui non plus comptais pas dormir cette nuit. Peut être ce si beau entendu, lorsqu’il m’avait demandé « Tu veux dormir avec moi [..] ? »Ou peut être son regard, lorsqu’il m’avait vu nue, la première fois. Je savais que je devais me méfier, qu’il était aussi manipulateur que moi. Pourtant, c’était si tentant de me laisser bercer d’illusions en me disant que c’etait la vérité...

Je l’écoutais, posément. Je le laissais caresser mon corps, répondant a chacune de ses caresses par l’une des miennes. Mes dos parcourais son corps, suivant les lignes de ses muscles, caressant les arrêtes de ses os, tout dans une extrême douceur. Puis, juste avant qu’il ne dise ses derniers mots, je remarquais qu’il était à présent nu. Ok. Fallait que je m’y fasse, Cloud est plus rapide que lucky luke. Enfin bon. Je lui souris, amusée. Et l’obligea à se coucher sur le lit. Je passais au dessus de lui, l’embrassa et lui mordilla gentiment la lèvre inférieur, faisant attention a ne pas le blesser avec mes crocs. Je lui chuchoter a l’oreille, sensuellement mais avec une pointe d’ironie :

« Cloud, j’attendais juste le bon moment... »

Je lui souris, toujours aussi amusée. Je continue à décrire ses muscles en les parcourant du bout du doigt. Suivant quelques instants le tracé de mon doigt des yeux, je reportais mon attention sur Cloud. Oui, je comptais bien prendre tout mon temps. J’effleurais ses lèvres des miennes, l’embrassant peu après. Nous étions tous les deux nus sur son lit. Et sérieusement, la première fois que je l’avais vu, je ne pensais pas que sa irait aussi vite. Je l’avais défendu pour mieux le connaître par la suite et pouvoir le tuer. Pas me le faire. Surtout pas aussi vite. Mais bon. Fallait avouer qu’il était plutôt mignon. Et très intéressant. On ne s’ennuyait pas avec lui. C’était l’important. Et puis lui comparé a tout les autres avait su me résister. Pendant un temps. Et surtout je ne pouvais le tuer. Ce qui m’amusait follement.

« Dis moi, t’as envie de moi depuis le début ?... »


La question qui tue. Je le fixai, laissant se balader mon doigt sur son torse, dans un frôlement tendre. Etait-il comme tant d’autres, à se fier qu’au physique de la fille ? Même si cela ne me dérangeait pas, je savais à quoi m’en tenir. Après tout, j’y étais habitué. Combien d’homme avait voulu le faire avec moi juste sous prétexte qu’ils trouvaient que j’étais une bombe ? Des centaines. Et même si sa m’avait toujours aidé pour les tuer, a force c’était énervant.

Sans lui laisser le temps de répondre, je frôlais ses lèvres des miennes et déviai mon visage pour arriver à son oreille. Finalement je lui murmurai :

« Finalement non. Je ne veux pas savoir. Sa ne m’avancera a rien de le savoir... »

Tiens, enfin quelqu’un d’intelligent ? Je souris à ses paroles. Une fille d’exception ? Pas tellement. Je suis juste une fille qui a des envies de meurtres dès qu’elle voit quelqu’un avec des pouvoirs. Juste une fille qui drague pour mieux tuer. Exceptionnellement conne, folle et dangereuse, sa je veux bien. Mais dans le bon sens, c’est quasiment impossible... Tant d’autre sont mieux que moi ! Tenez, la petite amie parfaite, gentille, généreuse, calme, joueuse, aimante et tendre. Et sa c’est loin d’être moi ! Enfin bon. A sa dernière phrase, je fronçais les sourcils, arrêtant mes caresses.

« Cloud ! Tu te fiche de moi ! Si je n’en étais pas sure, je ne serais pas nue au dessus de toi ! »

Je manque de tact ? Oui. Je sais. Mes propos manquaient terriblement de délicatesse. Mais par contre j’avais laissé passer dans ma voix que j’étais offusquée. Mais bon, faut pas m’en vouloir, hein ! Comme je vous l’ai déjà dit, j’étais maladroite. Donc bon...Je reprenais, plus adoucie, le regardant tendrement, si si c’est vrai !, :

« Cloud, j’en suis sûre. Tu n’es pas un inconnu. Car j’ai l’impression que tu as toujours fait parti de ma vie. »

Oui. J’avais l’impression de le connaître depuis longtemps. Une étrange sensation que je ne ressentais qu’envers très peu de personne. Comme se je l’avais déjà croisé. Pourtant, c’était bien la première fois que je le voyais. J’en étais sure. Comme si nous avions été amis. Pourtant non. Toujours la première fois que je le voyais. Je pris alors une mine d’enfant et quémanda :

« Embrasse-moi... ! »

Oui, ça c’est vraiment utile dans la vie, comme phrase. Pour faire taire quelqu’un, tu lui balance sa. Ou plutôt, comme dans ce cas là, tu lui demande par pur plaisir. Et sur le ton que j’avais pris, je trouvais que c’était plutôt mignon. Enfin, ça c’est mon avis...

Je n’aurais pas cru qu’il était encore puceau. C’était à se poser des questions. Je poussais un soupir de plaisir et frissonnai légèrement lorsqu’il ‘joua’ avec mes seins. Lorsque sa main descendis jusqu'à mon bas ventre, je poussai un petit gémissement tandis qu’un autre frisson me parcourait le dos. Il cessa alors je puis reprendre quelques instants mes esprits. Je le regardais, joueuse et lui lançais :

« Es-tu sur de ne pas m’avoir menti sur le fait que tu es toujours puceau ?... »

Je réprimais un sourire. J’avais bien fait de poser cette question. Car là, je pensais sérieusement à un mensonge. Il semblait s’y connaître trop bien en théorie pour ne pas être déjà passé a la pratique. Je glissais mes doigts dans ses doux cheveux blonds et les laissa glissai jusqu'à son dos, passant par sa nuque. Je frôlais sa peau, caressant tendrement son dos nu. Une douleur traversa ma lèvre inférieur, que je venais de mordre. J’étais avide de savoir sur quels autres points il m’avait menti. Sur ce qu’il m’avait caché. Sur ce que je ne connaissais pas de lui...Oui car autour de lui, il y avait toujours autant de mystères. J’avais l’impression de jouer à un jeu avec lui. Je devais percer ses mystères. Sans aide. Ne pouvant poser que des questions simples et basiques.

Ce soir je n’allais pas dormir. Et je ne lui laisserais pas non plus de repos. Peut être à l’aube, quand le soleil se serait levé ? Oui, je comptais bien passer une nuit blanche avec lui. J’aimais le sentir contre moi, peau contre peau, dans une ultime étreinte, prête pour qu’il se fonde en moi dans un plaisir charnelle. Je passais sensuellement la langue sur les lèvres, pour a la fois le défier et l’inviter à continuer son ‘œuvre’.

« Je suis impatiente de découvrir ce que tu sais faire »

Je reprenais tranquillement mes esprits, après ce déluge de sensations. Je ne m’étais pas bien rendu compte de ce qui s’était passé. Mais je remarquais que je serrais les draps entre mes mains, si fort que mes jointures blanchissaient. Mon cœur battait à toute allure. Je tentais de reprendre une respiration normale. Il me demanda si je voulais bien m’occuper de lui, dès a présent. Je lui souris mystérieuse, approchant mes lèvres des siennes pour l’embrasser fougueusement. Je lui décochais un nouveau sourire mystérieux.

« Et bien, pourquoi pas ?... »

Je laissais ma phrase en suspens. Libre de rajouter quelque chose, si je le voulais. Pourtant je ne dis rien de plus. Si Jonathan nous voyait là, il devait être dégouter... A moins qu’il ne se rince l’œil... Ba, dans tout les cas je m’en fichais. Il ne pouvait pas rentré. Et cette nuit je ne la consacré qu’a Cloud. Je me fichais de ce qui arriverait par la suite. Que Dieu me foudroie demain midi, s’il le veut ! Moi pour l’instant je me laissais aller a ces plaisirs corporels..