Et ça continue... [libre]

J'ai atterris dans ce stade, je ne sais pas très bien comment... en tout les cas je me trouve dans les vestiaires maintenant en train de chercher désespérément des toilettes. Franchement un stade ce n’est pas fait pour les filles comme moi, il y a qu'à voir l'état de mes chaussures et de mon collant. Je ressemble plus à la fille de Rambo recouverte de terre qu'à une citadine.

* Nyû ... je ne vais pas tenir très longtemps ... toilette ! viiiiiiiiiiiiiite ! *

courant dans tout les sens, comme une folle, je finis par rentrer dans une partie réservé aux hommes. Je croise les doigts pour qu'il n'y est personne, quoi que ça pourrai être pas mal d'entrer et de voir des corps en serviette...J'ouvre donc la porte avec entrain : il n'y bel et bien pas un chat dans ces locaux mais au fond que vois-je ?! Je me précipite de l'autre coté de la salle et ouvre la porte de ce qui est un paradis dans ma situation.

"BINGOOOOOOOOOOOOOO"

je me surprends à crier ça en découvrant que je ne me suis pas trompé d'endroit, je soulage ma vessie, me lave les mains et ressort comme une voleuse. Le seul problème c'est qu'en sortant je tombe nez à nez avec deux types ensanglantés. J'ai un mouvement de recul instinctif qui me fait trébucher sur un banc derrière moi. Résultat : je suis sur les fesses, mon collant est entièrement déchiré et ma culotte est à l'air libre.

* si jamais ils l'ont vu... Je les tuerai plus tard*

Après une explication pas très détaillé de leur état, je me décide à les aider. je commence donc par soutenir celui qui a l'air le plus amoché... je crois qu'il s'appelle Ryuu, l'autre, Ozuka, est plus costaud mais en mauvais état aussi. L'odeur du sang, de la terre et de la sueur ne font pas bon ménage avec mon petit minois. Je m'arrête, un peu brusquement je dois l'avouer, et leur assigne de faire de même.

" J'aurais besoin de votre sang ! j'en ai pas pour longtemps..."

Ils n’ont pas l'air enchanté par l'idée que je récupère ce précieux liquide alors je laisse tomber l'idée. Je fouille dans mes poches et en sors une craie rouge et un bout d'une blanche. Je commence à dessiner un Cercle de Ramia, en espérant que je me suis amélioré depuis la dernière fois. Ils doivent vraiment me prendre pour une folle de m'arrêter dessiner alors qu'ils sont tout les deux en train de pisser le sang. Je finis enfin le dessin et pose mes main dessus en récitant quelque vers. Un Ramia commence à prendre formes sous nos yeux, je suis toujours autant émerveillé par le spectacle. Un panda apparu finalement, représentant l'esprit de la terre puissamment. Elle fit signe aux deux garçons de monter sur son dos, pendant qu'elle même grimper dans la nuque de l'animal.

"Allez ! Venez ! ..."

Je leurs tend ma main.

"Au fait... Je m'apelle Kamiko ^^"

[ en espérant que c'est pas trop court ... ><]

Tout d'abord, ils refusent tout les deux de grimper sur mon gros ourson... C'est bête un garçon, à vouloir jouer les caïds. Moi, je le vois bien qu'ils souffrent et que même dans leurs yeux quelque chose s'est brisé. Ils commencent à parler et de mon coté, je joue les silencieuses, pour une fois je n'ai rien à dire.

Finalement, l'un deux, Ozuka je crois, tombe à terre à bout de forces. Je tends une main amical qu'il prend sans rechigner pendant que son ami le hisse sur le dos du panda, à mes cotés...L'autre, Ryuu, il a pas l'air si faiblard, très timide c'est un fait mais je me demande tout de même qu'est-ce qui lui ai arrivé pour le rendre ainsi. Puis, tout à coups, il s'écarte et j'ai une confirmation visuelle de son pouvoir.

*Miam ! ... c'est fou ce que l'aspect givré de ce jeune homme fait ressortir ses muscles. Très appétissant !*

Je laisse un regard pervers m'échapper avant de mettre ma main devant mes lèvres et de rire. Je ne dit plus rien tout le reste du chemin, trop occupée à soutenir le blessé qui menace de tomber à chaque pas du plantigrade.

Nous traversons presque tout le bâtiment avant d'arriver à l'infirmerie. C'est une petite salle comparée au grand stade et aux nombreuses portes qu'on a dû ouvrir avant de venir jusqu'ici. L'esprit du Panda disparait de lui même et j'ai à peine le temps de tomber sur le coté que je dois me relever pour aider Ozuka qui n'as pas eu la chance d'avoir un atterrissage en douceur. Ils rentrent tout les deux dans la pièce blanche et la nurse, quelque peu affolée, les conduit directement à un lit et s'occupe d'eux. La porte se referme doucement sans que je n'ose entrer. Je les regarde malgré tout par l'entre-bâillement et leurs visages sereins m'assurent qu'ils sont soulagés et qu'on va bien s'occuper d'eux. Je m'adosse au mur d'en face et me laisse lentement glisser jusqu'au sol puis ma tête entre les jambes, je pressent les mains sur les tempes.

* Pourquoi continuent-ils de crier dans ma tête ? POURQUOIIIIIIIIIIII? *

Je me relève et commence à m'éloigner en courant lorsque j'entends mon prénom résonner dans le couloir. Je tourne la tête dans la direction de l'interlocuteur. Mon visage révélant à quel point je ne sens pas à ma place ici, à quel point je me sens désappointée... Je ressemble à un petite animal sauvage et effrayé.

[mince alors ! ça paraissait plus long sur la feuille en papier ! Gomen T_T ]

[comme si c était un problème =)]

c'est un visage blessé que mon regard croise, un visage plein de peur et d'affection. J'aurai préféré ne jamais sentir le reflet de mes horreurs en face de moi. Terrifiée par les souvenirs du passé, je détourne les yeux, me sentant coupable de ses blessures. Ce n'est pas dans mes habitudes de vouloir aider quelqu'un, ni de ressentir ce goût amer dans ma bouche, l'amertume du regret. Ce n'est pas là qu'est ma place, pas dans le rôle de l'inconnue amicale, ni dans celui du bon-samaritain. Je relève les yeux et le regarde. Il titube tant bien que mal jusqu'à mal, la glace qui tantôt recouvrait tout son corps se concentre à ses plaies maintenant.Il n'est qu'à quelques centimètre de moi et j'étends son souffle lorsque je remarque que son sang a recommencé à couler. Ryuu s'écroule de toute sa hauteur : voulant cacher sa douleur et en me remerciant, il a utilisé les dernières forces qui lui restait. Heureusement pour lui il tombe en avant tout droit contre moi... malheureusement, je ne résiste pas à son poids et bascule en arrière.

"_ Ryuu ! Ryuu, réveille-toi ! répond-moi s'il te plait !"

Les yeux encore gorgés de larmes, je tente de le faire revenir à lui sans grand succès. Je m'extirpe difficilement de son emprise. L'invocation, que j'effectue, échoue dès les premières paroles prononcées. J'essaye de me calmer, de respirer, le prend dans mes bras et le traîne sur quelques mètres.

"_ A l'aide ! Pitié ! Venez m'aider !"

Personne ne répond, aucune âmes ne vient le secourir. Je répète mon cris au monde de moins en moins fort jusqu'à me taire complètement avant de fondre en larmes ne me sentant capable de rien faire.Je relève lentement la tête et fixe cette foutu porte qui au par avant s'était refermée sur moi. J'enlève mes chaussure, passe une main dans le dos du jeune homme, l'autre sous ses genoux et le soulève avec difficultés avant de faire un pas, puis un second jusqu'à la petite porte blanche. Je donne un grand coup de pied dedans mais ce qui aurait dû la défoncer de m'arrache qu'un cris de douleur et je tombe à terre. La nurse apparait enfin dans le couloir et découvre avec épouvante l'état critique de Ryuu. Elle le porte jusqu'à un lit et je vois Ozuka s'affairait autour de son lit à peine fut-il poser avant d'être assigné lui aussi à sa couche. Je reste de mon côté au sol sans la moindre possibilité de bouger, souffrant l'enfer dans la cheville gauche. Elle revient enfin à moi :

"_ Tu ne devrais pas rester en plein milieu ainsi ! Sois tu vas avc tes amis soit tu retournes chez toi !
_ Mais ... mais ..; MAIS JE NE PEUX PAS ! JE N'ARRIVE MÊME PAS A BOUGER ! "

je me mets à hurler comme une démente en lui désignant l'hématome violacé qui remonte lentement sur mon molet. Elle m'aider à me relever et malgré tout ce qu'elle ose dire je fais de mon mieux pour arriver jusqu'au fauteuil miteux dans lequel elle m'installe. Puis en passant pour aller chercher un bandage elle me cogne la jambe et sans même s'excuser elle continue son trajet jusqu'à l'armoire à médicaments.

*Pauvre conne !*

En un quart d'heure chrono, elle me bourre de pilules " anti-douleurs" qui ont le don de me shooter, passe un gel sur ma cheville sans vraiment y aller doucement, ajoute un bandage et m'installe près du lit des garçons qui eux dorment déjà.
Je reste à leurs cotés une bonne partie de la nuit à les regarder dormir, luttant de le sommeil, je veille sur eux sans réellement les connaitre ...

"_ Gomen Ryuu! Gomen Ozuka! je suis pas une fille très courageuse mais j'aimerai vraiment devenir votre amie..."

Je monte sur le lit à coté de Ryuu qui semble rêver puis me couche doucement en prenant sa main dans la mienne.

* De toute façons aucun d'entre eux ne s'en souviendra d'ici demain...*

Peu de temps après, malgré mon combat acharné, mes paupières se ferment. Je ne sais pas depuis combien de temps je dors lorsque je sens quelque chose me serrer le pouce et bouger contre moi.

Je sens doucement ses doigts serrer ma main et je me réveille doucement en gardant les yeux fermés. Puis je doute de moi quand il s'écarte et qu'il me recouvre.

*Non ! S'il-te plait reste près de moi ! ...pour une fois que je me sens bien.*

Je sens malgré tout son corps sous, ce que j'imagine être de la douleur et une vague de froid m'envahir, avant de sentir sa main caressant doucement ma joue.

"Excuse moi Kami... Excuse moi de t'avoir causé des soucis... Tu a pleuré par ma faute..."

Il se rassoit et pose ses deux mains sur ma jambe bandée alors que j'étouffe un gémissement de douleur avant de sentir que toutes sensation désagréable disparaît. Enfin il se recouche contre moi et je soupir d'aise en souriant... mais pas trop non plus pour pas qu'il ne le remarque. Les minutes passent calmement, sans me priver de ses instincts furtifs contrairement à leur habitudes. Et dans le lit à coté, Ozuka commence à s'agiter donc je relève doucement la tête pour le voir cauchemarder.

Il se relève d'un coup et moi je me recouche tout aussi vite et referme les yeux... un peu mal à l'aise d'être encore là. Je l'entends se lever et quelques flash viennent me chatouiller les pupilles mais je reste là. Je me love contre Ryuu et attends que mon nouvel ami se rendorme. Mais ça se complique puisque je me rendors avant lui et lorsque je me réveille j'ai la tête de Ryuu collée contre mes seins.


Je souris amusée de la position dans laquelle je me trouve. Je soulève délicatement son visage et le pose sur l'oreiller puis je descends du lit en quête de WC. Une fois soulagée de mon fardeau, je retourne au lit en prenant soin de recouvrir celui qui à mes cotés rêvasse. Je déboutonne, pas très innocemment, je le reconnais, mon débardeur et replace la figure de Ryuu à sa place d'origine : Ma poitrine. Je passe une main dans son dos puis le sert contre moi. Je me mets à mon tour à béer en regardant le plafond. Ainsi doucement mes paupières se referment toute seule.

*Aujourd'hui je serai surement en retard en cours... Mais je m'en moque ! Je suis amoureuse ! *