Retour en arrière [libre]

Je m'avançais, marchant normalement. Le froid m'assaillais sans relâche et même avec ma veste je ressentais sa morsure glacée. C'etait la nuit. Et devant moi s'étalait les ruines de ce qui avait été mon terrain préféré autrefois; le skateparc. Je pressai le pas. Pourquoi allais-je vite ? Voulais-je donc finalement retrouvé cette fille qui avait dans une autre vie moi ? Avais-je envie de retrouver tout cet amour, cette popularité, cette joie de vivre ? Je souris. Amusée. Non je ne voulais pas retrouvé tout cela. J'étais bien, seule.

Je poussais la grille qui fermais les skateparc. Là je vis toute les figures que l'on pouvais y faire. Je me déplaçais un peu, trouver un skate. Je mis un pied dessus, pris de l'élan et commença a monter et a redescendre les rampes dans le plus grand des silence, retrouvant cet ivresse qui avait été mienne durant un temps. Sans perdre ma vitesse acquise je partie au grand U. Une personne aurait été intimidé par sa hauteur. Pas moi. même sans mes pouvoirs je l'avais fait des centaines de fois. Et en cas de problème, je pouvais toujours m'envoler. l'ascension se fis doucement, pareil pour la descente. Je continuai a prendre de l'élan, visant le sommet. Je commençais par des figures simples. Plus des figures plus complexe. J'entendais presque le bruit que faisait mes amies pour m'encourageais. Je les revoyais même au sommet qui tapaient en rythme dans leurs mains. Mais tout cela était révolu. Je les avais abandonnés. Ce n'était plus que des fantômes de mon passé. Le haut de la rampe vint a vive allure et tendis que mon skate commençait a redescendre, je l'attrapai du main et profitant de mon élan, je m'appuyais sur mon second bras pour me hisser en haut. J'y était. De là haut je dominais le terrain. Pourquoi n'avais-je tout simplement pas utiliser mes ailes ? Je n'en savais pas non plus la réponse. Mais le fait été bien là, j'étais en haut du grand U, un skate a la main, dominant les rampes alentours. Au loin, sur le sable qui précédé le skate parc je vis une silhouette qui se rapprochait. Je détournais pudiquement le regard et resserrait ma veste autour de mon corps...

Je sortais d'un spectacle de danse où un de mes mauvais élèves c'était arraché pour réussir et il a réussi. J'étais fier d'avoir réussi à l'emmener aussi loin. Lui était heureux. Il m'avait prit dans ses bras en me remerciant. Il en pleurait de joie. Il m'avait dit que j'avais raison. Raison sur le fait que toute personne motivée et travaillant d'arrache-pied peut décrocher les étoiles. Il avait décrocher la sienne. Il était considéré comme un moins que rien par tous. Tous, sauf moi. tout le monde à un potentiel à exploiter. Tout le monde à une chance, il suffit simplement de la voir et de la saisir.
Je m'approchais du skate park. Je levais la tête et mes yeux virèrent au bleu marine. Je vis alors l'image très clair d'une fille sur un skate s'accrochant au rebord du grand U. Je me dirigeais alors vers elle car elle était une élève qui venait d'arriver et qu'il était dangereux pour des jeunes femmes, même dotées de pouvoir, de demeurer seules la nuit.

Je poussais simplement les grillages pour me retrouver dans ce skate park. Mon pouvoir était toujours actif. Elle baissa les yeux et referma sa veste. Elle avait froid cette petite... Je montais rapidement en haut du grand U, j'enlevais ma veste et je la plaçais autour de ses épaules. Mon regard redevins vert et je m'agenouillais devant elle.

"Bonsoir, tu es étudiante à l'académie il me semble. Il ne faut pas rester seule comme ça le soir. Peu importe ton pouvoir, ce n'est pas raisonnable... Tu veux bien accepter ma compagnie?"

Je m'asseyais sur le bord du grand U et je poussais un soupir de soulagement. Je levais la tête vers les étoiles et je souris. Je repensais à mon élève qui était partit fêter ça avec tout le monde. Il voulait absolument que je vienne mais j'étais obligé de décliner l'offre. Pas de fête en semaine, c'est mon raisonnement.

"Je t'ai vu sur un skate. Tu te débrouille très bien. Je ne pense pas réussir le quart de ce que tu sais faire... Au fait, je m'appelle Ezio Hawkins, mais tu peux m'appeler Hawk en dehors des cours. Puis-je connaitre ton nom?"

C'etait un homme. Je lui donnais plus de 22 ans facilement. Il me parla. Me disant qu'il ne fallait pas que je reste seule la nuit. Mais comment dire... Je pensai fortement pouvoir faire fuir les gens en me transformant en dragon... Je ne risquais rien. Mon œil qui prenait feu effrayé tout autant les gens. Je ne craignais rien.

"Pendant un temps c'etait ma passion, avec le bmx et Gabilan..."

Pourquoi parlais-je de Gabilan ? Il n'avait pas a savoir. C'etait mon cheval. Mon étalon. Mon meilleur ami. Un lien très fort nous unissait. Je me rappelle de tout ce temps passer auprès de lui. A jouer avec lui. Je me rappelle aussi les concours que je gagner souvent. Mais jamais je n'étais aller jusqu'au concours du pays. Je n'en ressentait pas l'envie. Et celle que l'on surnommait le 'prodige' dans le monde de l'équitation avait disparu aussi vite qu'elle était apparue. Mon montée n'avait durée que le temps d'une année. Après j'avais tout abandonné. Gabilan n'avait jamais aimé les concours. Il le faisais pour moi. Il avait peur des gens pour avoir été maltraité par ses précédents propriétaires. Je me rappelais sans mal toute la difficulté qu'il m'avait donné pour avoir sa confiance. Il faisait ses concours pour me faire plaisir. Le fait d'être avec moi le rassurait. Mais j'avais décidé de tout arrêter. Dans son intérêt plus que dans le mien. Pour qu'enfin cette peur qui le paralysé a chaque entrée dans un parcours d'obstacle s'arrête. pour que tout cela le laisse tranquille, qu'il puisse se reposer et reprendre doucement confiance en les humains.

"Elyra Nasuki.. Je doute que quelqu'un osera me toucher après que je lui est dévoilé l'une de mes natures... "

Il y avait beaucoup de sous entendu dans cette phrase. Mais il ne connaissait pas mon pouvoir. Il ne savait pas de quoi je parlais. Moi je le savais. Je parlais du loup et du dragon. Je m'assis a coté de lui regardant dans le vague.

"Vous etes prof c'est sa ?"

Gabilan? Un petit ami? Un animal du genre équidé peut-être...? Peu importe, c'est sa vie je n'ai pas à m'immiscer dedans. Ce ne sont pas mes oignons... Elle s'appelait donc Elyra. Joli prénom ça lui va bien. Elle vint s'assoir à côté de moi en me demandant si j'étais prof. Je me mis à sourire.

"Oui je suis bien prof, Professeur de danse pour être plus précis. Quand à tes natures, je ne vois pas en quoi elles seraient effrayantes. Chacun est comme il est. Après, il s'agit d'accepter l'autre ce qui est une autre histoire pour tout le monde... J'ai vu énormément de chose au cour de ma vie et sa m'étonnerait que tu sois très différente de ce que j'ai déjà vu..."

Je reportais mon attention un instant sur elle et je lui souris. Je levais alors la tête et mes yeux redevinrent bleu. Je me relevais lentement et je refermais avec douceur mes main sur quelque chose dans les airs. Je m'asseyais à nouveau et mes yeux redevinrent vert. J'ouvris mes mains pour dévoiler une petite chauve-souris. Je souriais en regardant la petite bête complètement affolée. Je lui caressais le dos avec douceur pour essayer de la calmer. Celle-ci fini par arrêter de trembler. Je lui donnais un dernière caresse avant de lui murmurer qu'elle pouvait partir. Elle dressa la tête vers moi et poussa son petit cri strident. Je lui indiquai la direction en la caressant dans un sens. Elle déploya ses ailes et s'envola.
Je reportais mon attention sur Elyra.

"Qu'est-ce qu'elles ont de si effrayantes tes natures?"

J'étais quand même curieux de découvrir son pouvoir... Instinctivement, mes yeux redevinrent bleu marine, signe d'activation de mon pouvoir.

Ce qu'elles avez de si affreuse ? Je descendais de la rampe en silence, ayant abandonné la veste du professeur en haut, a coté de lui. Je lâchais le skate, l'éloignais avec mon pied. Mon œil s'enflamma avec une étrange couleur bleu puis un dragon pris place. Ma crête était piquante, aiguisé et fine. Mes yeux n'étaient plus bleu mais jaune, jaune flamme. Je n'avais que deux pattes, les postérieurs. Mais j'avais deux ailes extrêmement puissante malgré le fait qu'elle soit membraneuses. J'ouvris ma gueule et articula ces mots:

"Ce qu'il y a d'effrayant dans mes natures ? Un dragon, phénix, un griffon & le Barguest.. Vous trouvez sa normal & inoffensif vous ?"

Pour appuyer mes dires, je me transformais un phénix. Un phénix de flammes mais qui ne bruler pas. Oui car les flammes qui me recouvraient obéissaient a ma volonté. Je pouvais les faire réellement bruler tout ce qu'elle touchaient ou pas. Tout dépendait de moi. Je pris mon envol, regagnant le haut de la rampe. Je me posais près du professeur de danse. Mes yeux étaient noyés de larmes.

"Vous pensez que c'est facile a porter tout sa ? Vous pensez peut être que c'est bien de pouvoir se transformer en dragon ou autre chose ! Mais moi je dirige que très peu ! J'ai failli me tuer a cause de sa ! Me tuer et me noyer ! A cause de sa je me suis moi même exclu, allant jusqu'à rejeter mes parents pour ne pas les blesser ! Et vous ne les trouvez pas effrayantes mes natures ?!"

Même si j'avais haussé ma voix intentionnellement, je ne pouvais cacher ma tristesse. Je ne l'avais pas voulu ce pouvoir ! On me l'avait donné et je ne pouvais le rendre. Je m'en voulais de lui avoir crier dessus. Oui, je m'en voulais. Car lui il était là pour m'aider. Et je venais de lui crier dessus.. Je méritait une bonne baffe...

Je la voyais faire sans même avoir à la regarder. La lumière de ses actions me parvint sans que je n'ai à tourner la tête ou à ouvrir les yeux. Elle déposa ma veste à côté de moi, descendit la rampe et éloigna le skate. Elle se transforma alors en dragon. J'eus un moment de surprise puis je me mis à esquisser un sourire invisible. Intéressante cette petite... Elle se transforma ensuite en un splendide phénix. Je restais admiratif devant son pouvoir.

Elle revint vers moi, en larme. Elle me cria dessus et je comprenais mieux son état. Elle avait peur de son don comme pas mal d'élève... Je me relevais, le visage impassible. Mes yeux redevinrent vert. Je me plaçais face à elle. Je laissais passer un instant afin de trouver les mots pour la consoler. Finalement je trouvais. Je me mis à genoux et je la pris dans mes bras. Comme un père avec sa fille. Je la serrais contre moi avec tendresse.

"C'est fini. Non je n'ai pas peur de toi. Je suis un fervent admirateur de mythologie et voir les formes que tu peux prendre me ravie plutôt qu'autre chose... Allez, calme toi. Je suis désolé si je t'ai blessé. Mais ce que j'ai dis, je le pensais vraiment. D'après moi, tu peux réussir à aller au-delà de ce tracas. Je te fais entièrement confiance là dessus."

Je me détachais d'elle en lui faisant un petit sourire amical. Je pris ma veste que je remis sur ses épaules. Je lui fis à nouveau un sourire.

"Par contre, cela reste entre nous. Pour le câlin. Je risquerais d'avoir des ennuis sinon... Les gens ont souvent l'esprit mal placé..."

Je lui dis ça sur un ton léger. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise... Loin de moi cette idée... Je voulais juste qu'elle n'ai pas peur de moi ou de me blesser. Comme pour la chauve souris, il faut la rassurer pour qu'elle puisse avoir confiance.... Tout est une question de confiance.

J'avais retrouver forme humaine peu après m'être posée. Hawk me parla alors, calmement comme s'il s'en fichait que je lui ai crier dessus. Puis il me rendis sa veste qu'il mit sur mes épaules et me serra dans ses bras. je ne le repoussais pas et me laisser faire. Cependant je ne lui rendis pas son étreinte. J'avais appris a cacher mes gestes d'affections et maintenant ils étaient pour moi inhabituel. Il me laissa & me reparla. J'hochais la tête. Ce geste ne sortirais pas du skate parc. Il resterait qu'entre nous. Chose étrange, je lui souris, le remerciant de m'avoir 'pardonné' si je puis dire. Oui car il ne semblais pas être remonté après que j'ai haussai la voix. J'étais apaisé. Enfin, du moins un minimum.

Je le regardais en diagonale, toujours fuyant son regard. Enfin, du moins je l'évitais comme je pouvais. Je ne voulais pas soutenir son regard. Depuis que j'étais devenue solitaire j'avais perdue la notion d'aisance, d'audace.

"Merci.."

Soufflais-je a son intention, sans même le regarder. Merci de quoi ? Merci pour tout. Pour sa patience. Pour le fait de croire en moi. Pour le fait de m'aider. Oui, merci pour tout.

(un peu court mais là je sèche...)

Elle me fit un signe de tête pour m'affirmer qu'elle garderait le secret. Elle me fit également un sourire. Une victoire en soi pour moi. La faire sourire. Elle me remercia. Elle n'en avait pas besoin, c'était tout naturel. Je lu rendis son sourire avant de la prendre délicatement par la main. Je l'emmenais avec moi au centre du grand U. Je me mis face à elle et lui souris.

"J'aimerais te faire partager ma passion si tu veux bien. Ce n'est pas compliqué, laisse toi guider."

Je levais ma main en tenant la sienne et je lui fis faire un simple petit tour sur elle même en la rapprochant de moi. Je la fis alors basculer en arrière avant de la rattraper avec mon autre main. Je la fis revenir sur ses pieds avec douceur avant de m'écarter d'elle. Je lui fis un petit sourire.

"Sa doit être déstabilisant pour toi et je m'en excuse. Ma passion, c'est la danse. Je préfère ne pas t'en montrer plus je risquerais de te faire peur..."

Je lui fis un sourire avant de l'entraîner sous un lampadaire pour lui montrer mon pouvoir. Je me plaçais sous la lumière pour lui montrer mes yeux émeraudes. J'activais alors mon pouvoir et ceux-ci devinrent bleu marine. Je voyais alors le monde de lumière. Tout mouvement m'était révélé avant sa réalisation dans un flot de lumière. Je ne voyais plus à la première personne mais à la troisième. Je voyais tout autour de moi. J'annulais mon pouvoir et mes yeux redevinrent vert. Je lui fis un grand sourire avant de relever son menton avec mes doigts pour lui faire croiser mon regard.

"N'hésite pas à croiser mon regard, il n'y à rien qui me ferait plus plaisir que le fait de voir ton regard plongé dans le mien. Cela me prouvera que tu a confiance en toi et en moi. La confiance est primordiale.

Il me fis alors exécuter quelques pas de danse. Ses mouvements étaient gracieux et l'on voyait bien qu'il s'y connaissait. Par contre, moi c'etait quelque chose de moins évident.. Mais je me laissa faire. Puis peu après il me parla. Il aimait donc danser ? Puis il m'entraina a sa suite, a la lumière. Il avait décidé de me montrer son pouvoir. Il me dévoila ses yeux vert. Puis son pouvoir. Enfin. Même si ce n'était pas très voyant. je remarquai surtout que ses yeux changèrent de couleur. Du vert, ils passèrent au bleu. Un bleu foncé. Un bleu marine. Il me souris alors avant de me remonter le menton pour me faire le regarder dans les yeux. Je les gardais baisser. Fixant obstinément un endroit dans le vague. Je méditais ses paroles. Que pouvais-je dire a cela ? La confiance a toujours été quelque chose de très compliqué avec moi. Et sa ne changerais pas. & même si je croisais son regard, qui pouvait me, lui, dire que j'avais confiance en lui ? Je ne pouvais pas le garantir. Je n'avais plus confiance en moi. J'avais peur de moi même. Et même s'il m'aidait, mes problèmes ne seraient pas résolus. Je n'y pouvais rien. Il n'y pouvait rien. Puis finalement, je relevais mon regard vers ses yeux. & chose inhabituel, je soutint son regard. Sans parler. Sans sourire. Dans une expression de neutralité. je ne savais pas quoi dire. En moi c'etait toujours le même problème. Un conflit. Entre celle d'avant et celle de maintenant. & je ne savais plus laquelle suivre. Ma joie ou ma prudence ? Qui choisir ? Laquelle suivre ? Perdrais-je l'autre ? Même si la réponse était simple, elle était impossible a réaliser; être soi même. Mais qui dois-je être au juste ? Surtout quand deux parties de mon être se disputent. j'aimerais tant que tout sa ne soit jamais arriver. Mon envie de m'évader. Mon ascension vers les nuages. Puis ma chute vers le ténèbres. Et ensuite ma course pour rejoindre ma destinée. J'aurais tant aimé que tout sa ne se soit jamais passé ! Il y a tant de monde sur Terre ! Alors pourquoi moi ? Je ne voulais pas ! On ne m'a pas demander mon avis ! On ne m'a pas obéit, on ne m'a pas respecté. Et maintenant l'on ne pouvais pas m'enlever tout sa. C'était trop tard. J'étais condamné a vivre avec un loup, un dragon, un griffon & un phénix enfermé a l'intérieur de moi. Et jamais ceux ci ne pourront s'en aller. Je le savais. & a travers moi, ils existaient. Ils se développaient. Ils apprenaient. J'avais peur. Peur d'eux. Peur qu'ils ne devienne conscient qu'ils sont a l'intérieur de moi et qu'ils me submergent, ivres de liberté. Voilà de quoi j'avais peur. De ce qui était en moi. Mais pas de moi directement.

"Aide moi.."

Murmurais-je tout en détachant pas mes yeux des siens. Les yeux son le miroir de l'être. Et enfin je laissai passer tout. Je laissais ma peur me submerger. Je la laissais me dévorais. Je la laissai transparaitre a travers mes yeux. J'abaissais toute mes frontières pour qu'il puisse pénétrer et m'aider. je ne pouvais pas y arriver toute seule. J'en avais pris que trop tard conscience. Je venais de me rendre compte d'une autre chose. A l'intérieur de moi, j'étais faible. J'étais encore une gamine. Alors que j'avais tiré un trait sur mon innocence depuis longtemps. J'avais laissé l'adolescence me prendre dans ses bras & me bercer. J'avais cru avoir laisser derrière moi cette part d'enfance. J'avais penser l'abandonné pour m'approcher un peu plus du monde des adultes. Mais j'avais oublié un détail. Ce n'est pas nous qui décidons de mettre fin a notre enfance. C'est elle. Elle qui décide de s'en aller. Pas nous. Nous ne pouvons rien y faire. & a l'intérieur de moi, tout n'était qu'enfance. J'étais faible même si j'avais voulu me prouver le contraire. & c'est là que je comprenais une chose, c'est en se remettant en question que l'on devient plus fort. Inconsciemment je me dirigeais vers le monde des adultes. Mais maintenant que j'avais compris que l'on abandonne pas l'enfance, je ferais avec. Je comptais bien prendre en compte ce détail. Car a cause de cela, j'avais tout loupé depuis le début. Depuis le tout début...

Elle ne voulait pas me regarder dans les yeux. Un manque de confiance en elle pour le moment. Je relâchais son menton et elle leva les yeux pour les plonger dans les miens. Je fus agréablement surpris et esquissa un sourire qui disparut à la seconde où j'entendis ses mots. Je voyais alors toute la peur, la tristesse qui l'habitait. Elle avait peur... Peur de quelque chose qu'elle ne peut contrôler, peur de quelque chose... En elle? Son pouvoir peut-être... Les types métamorphiques sont comme ça... Ils ont peur des animaux qui vivent en eux. J'ai eu le cas d'un élève qui s'était transformé en... Une créature indescriptible... Mélange d'ours, de tigre... Des animaux féroces condensés en un. Il avait été renvoyé bouler par une fille qu'il aimait et qu'il voulait inviter à danser. Elle lui fit des remarques acides et surtout sans coeur. Il avait perdu le contrôle. Je m'interposais entre lui et la fille. Je plongeais mon regard bleu océan dans le sien pour le calmer. Il redevint normal et fondit en larme. Je me retournais et j'incendiais la jeune fille. Elle partit en pleurant et je fis remettre sur pied le blessé...

Ici, c'est la même chose. Elle a peur... Peur de perdre le contrôle et de ne plus jamais pouvoir être elle et de perdre tout ses amis et famille... Je me mis à genoux et la pris une nouvelle foi dans mes bras en la serrant contre mon coeur. Je caressais ses cheveux comme un père le ferait avec sa fille triste ou apeurée. J'essayais de la calmer. Je comprenais ce qu'elle ressentait pour l'avoir vu bien des foi... Il fallait qu'elle se calme.

"Ne t'inquiète pas. Je suis là et je ne te laisserais pas t'enfoncer encore plus dans la peur. Tu a déjà fais un premier pas énorme pour te rapprocher de la main que je te tend. Tu n'es pas toute seul Elyra. Tu as sans doute des amis. Ils ne te laisseront pas tomber. Je ne te laisserais pas tomber. Si un jour tu ne va pas bien et que tu as envie de parler, viens me voir. Soit à la salle des profs soit au gymnase. Tu peux même venir chez moi ce n'est pas un problème. Même si tu viens pendant un cour, je suspendrais celui-ci pour venir parler avec toi. D'accord? Je ne te laisserais pas tomber. J'ai confiance en toi."

Je la serrais une dernière foi contre mon coeur avant de me détacher d'elle et de lui faire un sourire. Je lui fis une petite caresse sur la joue pour essayer de la faire sourire. Je ne voulais pas qu'elle se morfonde. Il fallait qu'elle réalise... Qu'elle réalise la force qu'il y a en elle. Car elle l'ignore peut-être mais elle possède une grande force. C'est cette petite lueur au fond de ses yeux qui me l'a dit...

Il me parla, me serra dans ses bras. Il avais confiance en moi. Il allait m'aider. Il aller m'apporter la confiance qu'il me manquais. Mais s'il se passait quelque chose de grave & que je perdais le contrôle ? Pourrait-il m'aider ? Pourrait-il me stopper ? Pourrait-il me contrôler ? Car si je savais une chose sur ce qui est en moi, c'est que c'est incontrôlable. Plusieurs fois durant des transformations j'ai ressentit de la fureur. Pas la mienne. La leur. Celle qu'ils avaient en eux. Celle qui se déclenchait dès que je faisais appelle a eux. & même que lorsque je ne faisait qu'allusion a eux. Bref, dès que je pensais a eux. & cette rage, cette fureur, j'avais moi même du mal a la contrôler. & donc j'avais peur qu'elle ne se déverse, qu'ils ne prennent possession de moi & retrouve la liberté qu'ils avaient perdu. Enfin, qu'ils n'avaient jamais eu. & qu'ils réclamaient sans cesse.

"Hawks, ils me hantent ! Ils me poussent a bout, prenne le contrôle même quand je ne leur demande pas ! Pour l'instant ils sont dociles mais j'ai peur. J'ai peur de ne plus réussir a contrôlais leurs émotions, a ne plus contenir leur fureur..."

Je baissais a nouveau les yeux, fixant un point invisible. Et ce point, je le regardais obstinément. Je savais que plus je leur restreignais leur liberté, aussi peu étendue soit-elle, plus ils étaient en colère. Mais je ne pouvais plus les relâcher. Je savais qu'ils étaient remontés. Je savais que je ne pouvais plus faire demi tour. Ma conscience me disait de les libérer, une fois pour toute. Qu'après que leur colère soit passer, tout rentreras dans l'ordre. De leur laisser plus de liberté, pour qu'ils soit plus dociles. Mais je savais de quoi ils étaient capables s'ils prenaient réellement conscience de leur esclavage. Je savais qu'ils n'hésiteraient pas a tuer. & s'ils commençaient a développer leur propre conscience, leurs propres sentiments ? Pas juste des sentiment flou, très diffus. mais des sentiments forts & puissants. Sa serait terrible. & je refusais qu'ils y ai des morts a cause de moi...

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